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Fragment de pot à onguent. Face externe
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Fragment de pot à onguent. Face interne
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Fragment de pot à onguent. Profil
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 27 > Sous-opération C > Lot 112 > Numéro de catalogue 7
Contexte(s) archéologique(s)
Incendie
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le pot fait partie de la collection de référence archéologique du Québec, car il est mis au jour dans l'une des salles des caves du palais de l'intendant, à Québec. Il témoigne de l'utilisation de cet objet par l'un des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec entre 1684 et 1713.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le fragment de pot à onguent est fabriqué en France au XVIIe siècle. Bien que calciné, l'objet semble être en faïence couverte d'émail.
L'artéfact est mis au jour en 1988 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec, dans la salle centrale (salle 4) des caves du premier palais de l'intendant. Cette salle est utilisée par les intendants de Nouvelle-France entre 1684 et 1713. Les artéfacts retrouvés dans ce lieu sont de deux natures différentes. Ils consistent en marchandises qui appartenaient au roi et en articles d'usage domestique utilisés par les intendants. Les marchandises, distribuées dans la colonie, servent à l'armement. Les articles d'usage domestique indiquent que les intendants se servent de cette salle des caves, du moins peu avant le feu de 1713, pour l'entreposage d'une portion de leurs biens, notamment des articles en céramique et en verre.
Cet objet a été altéré par l'incendie de 1713.
L'artéfact est donc probablement acquis et utilisé par l'un des intendants résidant au palais, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724). Michel Bégon perd la presque totalité de ses biens, de même que ceux de son épouse et de leurs domestiques, lors de l'incendie du premier palais de l'intendant en 1713.
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
L'artéfact est mis au jour en 1988 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec, dans la salle centrale (salle 4) des caves du premier palais de l'intendant. Cette salle est utilisée par les intendants de Nouvelle-France entre 1684 et 1713. Les artéfacts retrouvés dans ce lieu sont de deux natures différentes. Ils consistent en marchandises qui appartenaient au roi et en articles d'usage domestique utilisés par les intendants. Les marchandises, distribuées dans la colonie, servent à l'armement. Les articles d'usage domestique indiquent que les intendants se servent de cette salle des caves, du moins peu avant le feu de 1713, pour l'entreposage d'une portion de leurs biens, notamment des articles en céramique et en verre.
Cet objet a été altéré par l'incendie de 1713.
L'artéfact est donc probablement acquis et utilisé par l'un des intendants résidant au palais, soit Jacques de Meulles (1683-1686), Jean Bochart sieur de Champigny (1686-1702), François Beauharnois (1702-1705), Jacques Raudot (1705-1710) et son fils Antoine-Denis (1705-1709) ou Michel Bégon de la Picardière (1710-1724). Michel Bégon perd la presque totalité de ses biens, de même que ceux de son épouse et de leurs domestiques, lors de l'incendie du premier palais de l'intendant en 1713.
Le premier palais de l'intendant est aménagé à partir de la brasserie de l'intendant Jean Talon, qui est en activité de 1669 à 1675. Le palais est de nouveau agrandi vers l'est à partir de 1687, et des cages d'escaliers et des latrines extérieures sont ajoutées. La portion ancienne de l'édifice est réservée à l'intendant, à sa famille et à leurs domestiques, qui l'occupent des caves aux combles. Par la suite, une grande boulangerie est érigée perpendiculairement au palais, face à sa portion centrale. Le palais est détruit lors d'un incendie, en janvier 1713, lequel épargne cependant la boulangerie.
En 1716, les ruines du palais sont récupérées pour l'édification d'un nouvel édifice servant d'entrepôts pour les marchandises du roi utilisées dans la colonie et de boulangerie : il s'agit des magasins du Roi. Les fondations, les caves, ainsi que les anciens cachots du palais y sont intégrés. L'ancienne boulangerie est convertie en bureau des magasins. Ces deux bâtiments sont détruits par un incendie en mai 1760, lors de la contre-attaque de l'armée française contre les troupes britanniques installées dans la ville.
RÉFÉRENCES
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
QUESNEL, Annie. Le site du Premier palais de l'intendant à Québec : rapport préliminaire de la septième campagne de fouilles (1988). Rapports et Mémoires de recherche du CÉLAT, 20. Sainte-Foy, CÉLAT, Université Laval, 1991. 219 p.
ROSEN, Jean. La faïence dans la France du XIVe au XIXe siècle : histoire et technique. Paris, Éditions Errance, 1995. 215 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210754
Fragment de pot à onguent
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-27C112-7
Fonctions / usages
Le pot sert à entreposer divers produits solides, dont des onguents et des pommades.
Matériaux
Céramique - céramique altérée
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Objets personnels > Objet de toilette
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Épaisseur : 0,52 cm
Hauteur : 2,6 cm
Largeur : 1,8 cm
Technique(s) de fabrication :
Émaillé
Tourné
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1600 - 1700
Contexte archéologique : 1713
Découverte : 1988
DESCRIPTION+
Description
Le fragment de pot à onguent en céramique altérée, probablement de la faïence blanche, est lié à l'entreposage de divers produits solides, dont des onguents et des pommades. L'objet provient d'un contexte daté de 1713. Il est incomplet, car il ne reste qu'une portion de la paroi avec le bord. L'artéfact mesure 2,6 cm de hauteur, 1,8 cm de largeur et 0,52 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec