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Hache. Côté A
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Hache. Coté B
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération P > Lot 2 > Numéro de catalogue 11
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La hache fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle s'apparente beaucoup aux haches dites « biscayennes », qui ont été introduites en Amérique du Nord avec la traite des fourrures.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La hache est un objet lié au travail du bois datant du Régime français (1534-1760). Elle se compose d'une large tête. L'angle supérieur de cette dernière est droit, alors que l'angle inférieur est aigu. La tête de hache est fixée à un manche en bois massif de forme ovoïde. Des concrétions empêchent de préciser le mode de fixation de la tête de hache au manche.
Cette hache est découverte en 1997 lors de fouilles subaquatiques dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
La grande majorité des haches des XVIe et XVIIe siècles sont produites dans la baie de Biscaye, et particulièrement à Bayonne. Les forgerons de Bayonne fabriquent des haches de deux formats principalement : des grandes et des petites. Même les Anglais vont commander des haches à Bayonne pour les besoins de la traite. Selon certains auteurs, la Compagnie de la Baie d'Hudson cherche à s'attirer les alliés commerciaux des Français lorsqu'elle s'implante dans la baie d'Hudson et la baie James. Dans cette optique, elle décide de s'approvisionner auprès des mêmes fournisseurs que les Français afin de disposer des mêmes haches de traite.
Les haches biscayennes sont très répandues dans l'espace atlantique et ont été retrouvées dans de nombreux postes de traite et sur des sites militaires et domestiques. Il s'en trouve notamment au fort Pengouet, au fort Michilimackinac et au poste de traite de Chicoutimi.
La grande majorité des têtes de hache étaient emballées dans des textiles enduits de braie, un goudron extrait du pin rouge, dans le but de protéger le fer contre l'eau et l'humidité.
Cette hache est découverte en 1997 lors de fouilles subaquatiques dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
La grande majorité des haches des XVIe et XVIIe siècles sont produites dans la baie de Biscaye, et particulièrement à Bayonne. Les forgerons de Bayonne fabriquent des haches de deux formats principalement : des grandes et des petites. Même les Anglais vont commander des haches à Bayonne pour les besoins de la traite. Selon certains auteurs, la Compagnie de la Baie d'Hudson cherche à s'attirer les alliés commerciaux des Français lorsqu'elle s'implante dans la baie d'Hudson et la baie James. Dans cette optique, elle décide de s'approvisionner auprès des mêmes fournisseurs que les Français afin de disposer des mêmes haches de traite.
Les haches biscayennes sont très répandues dans l'espace atlantique et ont été retrouvées dans de nombreux postes de traite et sur des sites militaires et domestiques. Il s'en trouve notamment au fort Pengouet, au fort Michilimackinac et au poste de traite de Chicoutimi.
La grande majorité des têtes de hache étaient emballées dans des textiles enduits de braie, un goudron extrait du pin rouge, dans le but de protéger le fer contre l'eau et l'humidité.
RÉFÉRENCES
BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
DUFOUR, Marie et Michèle JEAN. 1690, l'attaque de Québec... Une épave raconte. Montréal, Pointe-à-Callière, Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2000. 78 p.
GLADYSZ, Kevin et Ken HAMILTON. « Axes in New France: Part I The Biscayan Axe ». Journal of the Early Americas. Vol. II, no IV (2012), p. 6-18.
GLADYSZ, Kevin et Ken HAMILTON. « Axes in New France: Part II French Colonial-made Axes ». Journal of the Early Americas. Vol. II, no V (2012), p. 6-15.
GLADYSZ, Kevin et Ken HAMILTON. « Axes in New France: Part III Casse-têtes (French Tomahawks) ». Journal of the Early Americas. Vol. II, no VI (2012), p. 6-19.
LAPOINTE, Camille. Les outils de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 91. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. 123 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210744
Hache
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-6P2-11
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M6P2-11
Fonctions / usages
La hache est un instrument formé d'un fer tranchant fixé à l'extrémité d'un manche. Sa fonction première est de couper et de fendre le bois.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer)
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du bois
Dimensions
Largeur : 26 cm
Longueur : 87 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Forgé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1997‑08‑20
DESCRIPTION+
Description
La hache, datant du Régime français (1534-1760), est un objet lié au travail du bois. Elle se compose d'une large tête en fer fixée à un manche en bois. L'objet mesure 87 cm de longueur, 26 cm de largeur et son tranchant est large de 12 cm. Treize petits fragments de fer, qui se sont détachés lors de la restauration, sont également associés à cet objet.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier constitué de plusieurs fragments recollés ou non (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
14
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale