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Fragments d'assiette. Faces internes
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Fragments d'assiette. Faces externes
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 47 > Sous-opération A > Lot 56 > Numéro de catalogue 9
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments d'assiette font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils ont été trouvés dans la fosse maçonnée des latrines occidentales du second palais de l'intendant à Québec. Ils témoignent de l'utilisation de l'assiette en faïence par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ces fragments d'assiette sont en faïence blanche. L'assiette devait faire partie d'un ensemble d'assiettes au décor assorti. Elle est parfois considérée comme provenant du nord de la France, notamment de la Bretagne (« Brittany Blue on White »), ou encore des Pays-Bas. Des assiettes similaires ont récemment été trouvées aux Pays-Bas, confirmant leur origine.
La faïence de Delft, aux Pays-Bas, est importée en France dès le milieu du XVIIe siècle. Les quantités importées varient en fonction des périodes durant lesquelles les deux pays sont en paix ou se font la guerre. À partir de la paix de 1713, la faïence de Delft est fortement taxée en France, si bien que les quantités importées baissent.
Ce modèle d'assiettes, ornées d'un filet peint en bleu sur le marli et souvent aussi d'un motif central sur le fond, apparaît dans la colonie au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
Cet artéfact a été mis au jour en 2005. Il provient du second palais de l'intendant à Québec, qui a été construit de 1715 à 1719. Quelques assiettes ornées du même décor ont été trouvées dans la fosse des latrines ouest du palais.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ, il est possible que l'assiette ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Cette assiette a pu être acquise et utilisée par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Le décor simple de l'assiette en fait davantage une assiette pour la table des domestiques que pour celle des intendants. Une telle assiette devait être conservée dans une des salles des caves du palais, où se trouvent aussi la cuisine et l'office.
Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où sont trouvés ces fragments d'assiette. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
La faïence de Delft, aux Pays-Bas, est importée en France dès le milieu du XVIIe siècle. Les quantités importées varient en fonction des périodes durant lesquelles les deux pays sont en paix ou se font la guerre. À partir de la paix de 1713, la faïence de Delft est fortement taxée en France, si bien que les quantités importées baissent.
Ce modèle d'assiettes, ornées d'un filet peint en bleu sur le marli et souvent aussi d'un motif central sur le fond, apparaît dans la colonie au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
Cet artéfact a été mis au jour en 2005. Il provient du second palais de l'intendant à Québec, qui a été construit de 1715 à 1719. Quelques assiettes ornées du même décor ont été trouvées dans la fosse des latrines ouest du palais.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ, il est possible que l'assiette ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Cette assiette a pu être acquise et utilisée par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Le décor simple de l'assiette en fait davantage une assiette pour la table des domestiques que pour celle des intendants. Une telle assiette devait être conservée dans une des salles des caves du palais, où se trouvent aussi la cuisine et l'office.
Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où sont trouvés ces fragments d'assiette. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
RÉFÉRENCES
AUGER, Réginald, dir., Allison BAIN, dir., Nathalie GAUDREAU, Vincent LAMBERT, Caroline MERCIER et Étienne TASCHEREAU. Site du palais de l'intendant : chantier-école de l'an 2005. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 32. Québec, CÉLAT, 2010. 546 p.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « La faïence en Nouvelle-France : le cursus de l'assiette ». CÔTÉ, Hélène, dir. et Christian ROY, dir. Rêves d'Amériques : regard sur l'archéologie de la Nouvelle-France. Archéologiques, Collection Hors-série, 2. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2008, p. 169-284.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MÉTREAU, Laetitia, dir. Identifier la céramique au Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 41. Québec, CÉLAT, 2016. s.p.
MOUSSETTE, Marcel, dir. et Maggy BERNIER. Caractérisation typologique, microscopique et chimique des faïences du XVIIIe siècle du site Saint-Ignace de Loyola en Guyane française. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 14. Québec, CÉLAT, 2003. 295 p.
PARENT, Caroline. L'hygiène personnelle des membres de l'élite administrative française au XVIIIe siècle : étude des objets de l'hygiène contenus dans les latrines ouest du second palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) (1719-1759). Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine/Université Laval, 2011. 66 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210647
Fragments d'assiette
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-47A56-9
Autres numéros
Numéro précédent : CeEt-30-47A52
Fonctions / usages
L'assiette sert à l'alimentation, soit à la consommation d'aliments solides.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > Pays-Bas > Hollande > Delft
Dimensions
Épaisseur : 0,53 cm
Largeur : 5,2 cm
Longueur : 9,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Émaillé
Tourné
Technique de décoration
Peint au pinceau
Motif décoratif
Linéaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1725 - 1760
Contexte archéologique : vers 1768 - vers 1775
Découverte : 2005
DESCRIPTION+
Description
Les fragments d'assiette correspondent à un contenant lié à l'alimentation fabriqué entre 1725 et 1760. L'objet en faïence blanche est incomplet, il ne reste qu'une portion du rebord, du marli et de la paroi. Le plus gros des trois fragments mesure 9,50 cm de longueur, 5,20 cm de largeur et 0,53 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
3
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec