Laboratoire d'archéologie du Québec
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Meule. Vue à la verticaleImage
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule. Côté AImage
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule. Côté BImage
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 10 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 171

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La meule fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle composait le matériel de bord du navire « Elizabeth and Mary ». Elle servait à aiguiser les outils indispensables à l'entretien et à la réparation du navire, comme des haches, des houes, des ciseaux à bois et des gouges.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette meule est d'origine anglaise. Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, les meules sont importées d'Angleterre. À partir de 1764, les pierres des carrières de la Nouvelle-Écosse sont extraites et, ensuite, celles des carrières de l'Ohio. L'importation de meules anglaises cesse autour des années 1840.

La meule est un disque abrasif disposant d'un axe auquel est attachée une manivelle. Elle sert à aiguiser des objets, tels des couteaux, des ciseaux et des armes blanches. La meule doit constamment tourner dans l'eau pour assurer un bon affûtage. Ainsi, elle est disposée à la verticale sur un cadre en bois sous lequel est placé un bassin d'eau. La rotation de la meule s'effectue lorsque la manivelle est actionnée.

Les meules à eau de plus de 50 cm de diamètre, ou suffisamment lourdes, peuvent être utilisées par une seule personne. En effet, une fois la manivelle actionnée, elles acquièrent une vitesse régulière qui permet une révolution constante. Avec son diamètre de 26,1 cm, cette meule nécessite la présence de deux personnes pour être utilisée.

Cet artéfact a été découvert en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
FALCON-LANG, Howard J. « Earliest history of coal mining and grindstone quarrying at Joggins, Nova Scotia, and its implications for the meaning of the place name "Joggins" ». Atlantic Geology. Vol. 45 (2009), p. 1-20.
MERCER, Henry C. Ancient carpenters' tools : illustrated and explained, together with the implements of the lumberman, joiner and cabinet-maker in use in the eighteenth century. Mineola, Dover Publications, 2000. 339 p.