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Assiette. Faces internes
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Assiette. Faces externes
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 47 > Sous-opération A > Lot 58 > Numéro de catalogue 1
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
L'assiette fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la fosse maçonnée des latrines occidentales du second palais de l'intendant à Québec. Elle témoigne de l'utilisation de cet objet en faïence par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette assiette est en faïence blanche. L'usure sur le pourtour de l'assiette indique qu'elle était rangée à la verticale dans un vaisselier.
Le modèle de cette assiette, à fond plat sans pied, est mis au point à Delft vers 1690 et il perdure jusque vers 1750. Ce modèle est connu des spécialistes anglophones comme le modèle ayant la forme d'une crêpe ou « pancake ». Son décor monochrome peint en bleu constitue le moins élaboré et sans doute aussi le moins coûteux des décors des faïences de Delft.
La faïence de Delft, aux Pays-Bas, est importée en France dès le milieu du XVIIe siècle. Les quantités importées varient en fonction des périodes durant lesquelles les deux pays sont en paix ou se font la guerre. À partir de la paix de 1713, la faïence de Delft est fortement taxée en France, si bien que les quantités importées baissent.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ, il est possible que l'assiette ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Cette assiette a pu être acquise et utilisée par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Cette assiette en faïence, d'une certaine valeur, paraît avoir été davantage utilisée par l'un ou l'autre des intendants que par leurs domestiques. Une telle assiette devait être conservée dans une des salles des caves du palais, où se trouvent aussi la cuisine et l'office.
Il est peu probable, mais pas impossible, que cette assiette ait été acquise et utilisée par un officier de l'armée britannique logé au palais entre 1759 et 1775. L'Angleterre produisait à cette époque quantité d'assiettes, mais d'un modèle différent.
Cet artéfact a été mis au jour en 2005. Il provient du second palais de l'intendant à Québec, qui a été construit de 1715 à 1719. Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où est trouvée cette assiette. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Le plan du second palais dessiné en 1715 indique la présence, dans les caves voûtées du bâtiment, d'une cuisine avec âtre, four à pain et four potager, d'un garde-manger et d'un office. Ceux dessinés en 1718 et en 1726 indiquent la présence d'une cuisine avec âtre, four à pain et four potager, et d'un office avec four potager.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
Le modèle de cette assiette, à fond plat sans pied, est mis au point à Delft vers 1690 et il perdure jusque vers 1750. Ce modèle est connu des spécialistes anglophones comme le modèle ayant la forme d'une crêpe ou « pancake ». Son décor monochrome peint en bleu constitue le moins élaboré et sans doute aussi le moins coûteux des décors des faïences de Delft.
La faïence de Delft, aux Pays-Bas, est importée en France dès le milieu du XVIIe siècle. Les quantités importées varient en fonction des périodes durant lesquelles les deux pays sont en paix ou se font la guerre. À partir de la paix de 1713, la faïence de Delft est fortement taxée en France, si bien que les quantités importées baissent.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ, il est possible que l'assiette ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Cette assiette a pu être acquise et utilisée par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759).
Cette assiette en faïence, d'une certaine valeur, paraît avoir été davantage utilisée par l'un ou l'autre des intendants que par leurs domestiques. Une telle assiette devait être conservée dans une des salles des caves du palais, où se trouvent aussi la cuisine et l'office.
Il est peu probable, mais pas impossible, que cette assiette ait été acquise et utilisée par un officier de l'armée britannique logé au palais entre 1759 et 1775. L'Angleterre produisait à cette époque quantité d'assiettes, mais d'un modèle différent.
Cet artéfact a été mis au jour en 2005. Il provient du second palais de l'intendant à Québec, qui a été construit de 1715 à 1719. Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où est trouvée cette assiette. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Le plan du second palais dessiné en 1715 indique la présence, dans les caves voûtées du bâtiment, d'une cuisine avec âtre, four à pain et four potager, d'un garde-manger et d'un office. Ceux dessinés en 1718 et en 1726 indiquent la présence d'une cuisine avec âtre, four à pain et four potager, et d'un office avec four potager.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
RÉFÉRENCES
AUGER, Réginald, dir., Allison BAIN, dir., Nathalie GAUDREAU, Vincent LAMBERT, Caroline MERCIER et Étienne TASCHEREAU. Site du palais de l'intendant : chantier-école de l'an 2005. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 32. Québec, CÉLAT, 2010. 546 p.
BOYAZOGLU, Jan et Jean DE NEUVILLE. Les faïences de Delft. Paris, Jacques Grancher, 1980. 302 p.
DAM, Jan Daniel van. Delffse Porceleyne: Dutch Delftware 1620-1850. Zwolle, Waanders Publishers, 2004. 208 p.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
JONGE, Caroline Henriette de. Delft ceramics. New York, Praeger Publishers, 1969. 168 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « La faïence en Nouvelle-France : le cursus de l'assiette ». CÔTÉ, Hélène, dir. et Christian ROY, dir. Rêves d'Amériques : regard sur l'archéologie de la Nouvelle-France. Archéologiques, Collection Hors-série, 2. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2008, p. 169-284.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
PARENT, Caroline. L'hygiène personnelle des membres de l'élite administrative française au XVIIIe siècle : étude des objets de l'hygiène contenus dans les latrines ouest du second palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) (1719-1759). Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine/Université Laval, 2011. 66 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210640
Assiette
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-47A58-1
Fonctions / usages
L'assiette sert à l'alimentation, soit à la consommation d'aliments solides.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > Pays-Bas > Hollande > Delft
Dimensions
Diamètre du rebord : 23 cm
Épaisseur : 0,35 cm
Hauteur : 1,7 cm
Technique(s) de fabrication :
Émaillé
Tourné
Technique de décoration
Peint au pinceau
Motif décoratif
Géométrique
Végétal
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1690 - 1750
Contexte archéologique : vers 1768 - vers 1775
Découverte : 2005
DESCRIPTION+
Description
L'assiette est un contenant lié à l'alimentation fabriqué entre 1690 et 1750. L'objet en faïence blanche est incomplet, il ne reste qu'une portion du rebord, du marli et du fond. L'artéfact se compose de dix fragments mesurant 1,7 cm de hauteur et 0,35 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
10
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec