Laboratoire d'archéologie du Québec
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Vrille. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Vrille. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 16 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 247

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La vrille fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur l'épave du navire « Elizabeth and Mary » et qu'elle est la seule qui figure au sein de la collection archéologique du « Elizabeth and Mary ».

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette vrille est formée d'une tige cylindrique de fer forgé dont la pointe, qui se termine en forme de vis à pas allongé, est manquante. La tige est fixée à un manche en bois perpendiculaire. La soie traverse le manche et est rabattue à l'extérieur.

La vrille est un outil en fer forgé qui sert à percer des trous dans le bois pour recevoir des fixations diverses comme des clous, des broches, des tampons et des gournables. Le perçage préalable au moyen de la vrille empêche le bois de fendre.

La réparation et l'entretien d'un navire exigent qu'une panoplie d'outils soient disponibles en tout temps à bord du vaisseau. La grande majorité des outils de fer sont emballés dans des textiles imbibés de poix ou de goudron pour les protéger de l'eau de mer pendant le voyage, l'eau salée étant particulièrement corrosive.

Cette vrille a été découverte en 1997 lors de fouilles subaquatiques menées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.

Cette vrille est la seule à figurer au sein de la collection du « Elizabeth and Mary », qui comprend un nombre important d'outils de toutes sortes.

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
DAGNEAU, Charles. La culture matérielle des épaves françaises en Atlantique nord et l'économie-monde capitaliste, 1700-1760. Université de Montréal, 2008. 578 p.
LAPOINTE, Camille. Les outils de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 91. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. 123 p.
LIGHT, John D. « Les trous de fixation et les vrilles ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 255-258.
MERCER, Henry C. Ancient carpenters' tools : illustrated and explained, together with the implements of the lumberman, joiner and cabinet-maker in use in the eighteenth century. Mineola, Dover Publications, 2000. 339 p.