Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-37 > Opération 9 > Sous-opération B > Lot 15 > Numéro de catalogue 188

Contexte(s) archéologique(s)

Démolition
Dépotoir

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique
institutionnelle

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type WIc issu de la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972. Elle est complète et en bon état de conservation. Elle a été découverte dans un contexte archéologique bien défini daté de 1641 à 1687. Elle représente un type de perles produit du XVIe au XIXe siècle en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle de verre de type WIc (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972) est fabriquée en Europe par enroulement. Avec la technique de l'enroulement, les perles sont fabriquées une par une. Un fil de verre est préparé et chauffé à la température voulue. Le verre est enroulé autour d'un fil de métal préalablement recouvert de craie, d'argile ou d'une substance semblable permettant de retirer plus facilement la perle. Il est possible d'ajouter autant de fils de verre que l'on veut. Cette technique de fabrication est pratiquée en Europe depuis l'Antiquité, mais la perle de type WIc est produite entre le XVIe et le XIXe siècle.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

Cette perle de verre a été découverte en 2015 lors de fouilles réalisées sur le site archéologique du monastère des Ursulines-de-Québec. Elle a été mise au jour dans une couche archéologique qui correspond à un dépotoir et à la démolition d'un bâtiment, datée de 1641 à 1687.

Dans le contexte archéologique du monastère des Ursulines-de-Québec, il est difficile de déterminer l'utilisation exacte de ces perles. Les soeurs ont pu offrir ces perles en cadeau aux jeunes filles autochtones qu'elles éduquaient ou bien posséder des chapelets composés de ces perles. Ces perles peuvent aussi provenir des jeunes filles autochtones qui les auraient acquises avant leur arrivée au monastère.

RÉFÉRENCES

GAIA, coopérative de travail en archéologie. Interventions archéologiques au monastère des Ursulines de Québec en 2015 et 2016 (CeEt-37). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec/Ville de Québec, 2016. 72 p.
KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.