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Bol à thé. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Bol à thé. Côté A
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Bol à thé. Côté B
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
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Bol à thé. Côté C
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Bol à thé. Côté D
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
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Bol à thé. Vue de dessus
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Bol à thé. Vue générale
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 57 > Sous-opération B > Lot 5 > Numéro de catalogue 6
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le bol à thé fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la fosse maçonnée des latrines occidentales du second palais de l'intendant à Québec. Il témoigne de l'utilisation de cet objet en porcelaine par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ce bol à thé est en porcelaine fine à pâte dure orientale. Il est d'un format légèrement supérieur à la tasse à thé de l'époque. Il se peut que ce bol ait été utilisé pour consommer des desserts comme des glaces par les intendants français. Le terme « bol » n'est pas en usage à l'époque française. Les termes pour désigner cet objet sont « tasse », « piscine » et « compotier », selon leur diamètre.
La marque peinte sous le bol permet de le dater du premier tiers du XVIIIe siècle. L'arrangement des éléments du décor la date des années 1720 environ. Le dragon est le symbole de la pluie et de la fertilité, alors que la boule de feu est le symbole du tonnerre et du soleil, dans la symbolique chinoise.
Ce bol devait faire partie d'un ensemble pour la consommation de boissons chaudes, composé d'articles comme des soucoupes, des tasses, et peut-être aussi d'une cafetière, d'une chocolatière et d'une théière, tous au décor assorti. Il est connu que l'élite française consommait le chocolat servi chaud au déjeuner le matin et préférait de façon nette le café au thé.
La porcelaine de Chine est importée en Europe dès la fin du XVIe siècle. Les quantités importées augmentent à partir du XVIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie hollandaise des Indes, et encore davantage au XVIIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie britannique des Indes. La Compagnie française des Indes est créée en 1664, mais c'est à partir des années 1720 que ses importations de porcelaine de Chine deviennent importantes.
La porcelaine de Chine apparaît dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. Les quantités d'importation de porcelaine chinoise augmentent au XVIIIe siècle. Elle est la céramique la plus coûteuse aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Bien que ce bol à thé provienne d'un contexte archéologique daté entre 1722 et 1768 environ, il est presque certain qu'il a été importé dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Ce bol a pu être acquis et utilisé par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728) ou Gilles Hocquart (1729-1748). Un tel bol devait être conservé dans une des salles des caves du palais, où se trouvaient aussi la cuisine et l'office.
Ce bol à thé a été mis au jour en 2007. Il provient des latrines du second palais de l'intendant à Québec, qui est construit de 1715 à 1719. Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où est trouvé cet artéfact. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
La marque peinte sous le bol permet de le dater du premier tiers du XVIIIe siècle. L'arrangement des éléments du décor la date des années 1720 environ. Le dragon est le symbole de la pluie et de la fertilité, alors que la boule de feu est le symbole du tonnerre et du soleil, dans la symbolique chinoise.
Ce bol devait faire partie d'un ensemble pour la consommation de boissons chaudes, composé d'articles comme des soucoupes, des tasses, et peut-être aussi d'une cafetière, d'une chocolatière et d'une théière, tous au décor assorti. Il est connu que l'élite française consommait le chocolat servi chaud au déjeuner le matin et préférait de façon nette le café au thé.
La porcelaine de Chine est importée en Europe dès la fin du XVIe siècle. Les quantités importées augmentent à partir du XVIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie hollandaise des Indes, et encore davantage au XVIIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie britannique des Indes. La Compagnie française des Indes est créée en 1664, mais c'est à partir des années 1720 que ses importations de porcelaine de Chine deviennent importantes.
La porcelaine de Chine apparaît dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. Les quantités d'importation de porcelaine chinoise augmentent au XVIIIe siècle. Elle est la céramique la plus coûteuse aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Bien que ce bol à thé provienne d'un contexte archéologique daté entre 1722 et 1768 environ, il est presque certain qu'il a été importé dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Ce bol a pu être acquis et utilisé par les intendants Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728) ou Gilles Hocquart (1729-1748). Un tel bol devait être conservé dans une des salles des caves du palais, où se trouvaient aussi la cuisine et l'office.
Ce bol à thé a été mis au jour en 2007. Il provient des latrines du second palais de l'intendant à Québec, qui est construit de 1715 à 1719. Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où est trouvé cet artéfact. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
RÉFÉRENCES
BAIN, Allison, dir. et Lorenzo ALBERTON. Les latrines à l'ouest du nouveau palais de l'Intendant revisitées. Site de l'Îlot des Palais, CeEt-30, 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval, 2011. 63 p.
GENÊT, Nicole et Camille LAPOINTE. La porcelaine chinoise de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 92. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. 205 p.
GORDON, Elinor. Collecting Chinese Export Porcelain. Pittstown, The Main Street Press, 1984. 160 p.
JÖRG, Christian J. A. The Geldermalsen : history and porcelain. Groningen, Kemper Publishers, 1986. 124 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MADSEN, Andrew D. et Carolyn L. WHITE. Chinese Export Porcelains. Walnut Creek, Left Coast Press, 2011. 157 p.
PARENT, Caroline. L'hygiène personnelle des membres de l'élite administrative française au XVIIIe siècle : étude des objets de l'hygiène contenus dans les latrines ouest du second palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) (1719-1759). Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine/Université Laval, 2011. 66 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210333
Bol à thé
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Compotier
Piscine
Tasse
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-57B5-6
Autres numéros
Numéro précédent : CeEt-30-57B6
Fonctions / usages
Le bol à thé sert à la consommation de boissons chaudes comme le chocolat, le café ou le thé.
Matériaux
Céramique - porcelaine fine dure (Orientale)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons > Service et consommation des boissons non alcoolisées
Lieu(x) de production
Asie > Chine > Jiangxi > Jingdezhen
Dimensions
Diamètre de la base (Mesurée / intégral) : 3,8 cm
Diamètre du rebord (Mesurée / subsistant) : 9 cm
Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,3 cm
Hauteur (Mesurée / intégral) : 5,6 cm
Technique(s) de fabrication :
Glaçure par immersion
Tourné
Marque/signe :
Sous la base : anneau entourant un X
Technique de décoration
Peint au pinceau
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1720 - 1730
Contexte archéologique : 1722 - vers 1768
Découverte : 2007
DESCRIPTION+
Description
Le bol à thé est un contenant lié à la consommation de boissons fabriqué entre 1720 et 1730. L'objet en porcelaine fine à pâte dure orientale est incomplet : il n'en reste que la moitié. L'artéfact, qui se compose de cinq fragments, mesure 5,6 cm de hauteur et 9,0 cm de diamètre.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Boule de feu
Dragon
Intégrité
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
5
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec