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Rebord de soucoupe. Face interne
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Rebord de soucoupe. Face externe
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 57 > Sous-opération b > Lot 6 > Numéro de catalogue 3
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le rebord de soucoupe fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la fosse maçonnée des latrines occidentales du second palais de l'intendant à Québec. Il témoigne de l'utilisation de la soucoupe en porcelaine par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ce rebord de soucoupe est en porcelaine fine à pâte dure orientale. Le décor peint sur le rebord interne est fortement altéré. Il consiste en un ruban composé de groupes de croisillons en « X », dans lesquels et entre lesquels sont peintes des perles en relief. Ce ruban est enchâssé entre un trait simple peint en bleu au sommet et un double trait altéré à la base. Il y a des traces de dorure visibles sur le ruban.
La soucoupe était probablement empreinte d'un décor imari chinois. Si tel est le cas, elle daterait des années 1730 à 1760 environ. Le filet brun sur le pourtour de son rebord pourrait même reculer cette date à 1750.
Cette soucoupe devait faire partie d'un ensemble pour la consommation de boissons chaudes, composé d'articles comme d'autres soucoupes, des tasses, et peut-être aussi d'une cafetière, d'une chocolatière et d'une théière, tous au décor assorti. Il est connu que l'élite française consommait le chocolat servi chaud au déjeuner le matin et préférait de façon nette le café au thé.
La porcelaine de Chine est importée en Europe dès la fin du XVIe siècle. Les quantités importées augmentent à partir du XVIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie hollandaise des Indes, et encore davantage au XVIIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie britannique des Indes. La Compagnie française des Indes est créée en 1664, mais c'est à partir des années 1720 que ses importations de porcelaine de Chine deviennent importantes.
La porcelaine de Chine apparaît dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. Les quantités d'importation de porcelaine chinoise augmentent au XVIIIe siècle. Elle est la céramique la plus coûteuse aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 environ et 1775, il est possible que la soucoupe ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Cette soucoupe a pu être acquise et utilisée par les intendants Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759). Elle aurait pu appartenir également à un officier de l'armée britannique logé au palais entre 1759 et 1775.
Une telle soucoupe devait être conservée dans une des salles des caves du palais, où se trouvaient aussi la cuisine et l'office.
Ce rebord de soucoupe a été mis au jour en 2007. Il provient des latrines du second palais de l'intendant à Québec, qui est construit de 1715 à 1719. Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où est trouvé cet artéfact. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
La soucoupe était probablement empreinte d'un décor imari chinois. Si tel est le cas, elle daterait des années 1730 à 1760 environ. Le filet brun sur le pourtour de son rebord pourrait même reculer cette date à 1750.
Cette soucoupe devait faire partie d'un ensemble pour la consommation de boissons chaudes, composé d'articles comme d'autres soucoupes, des tasses, et peut-être aussi d'une cafetière, d'une chocolatière et d'une théière, tous au décor assorti. Il est connu que l'élite française consommait le chocolat servi chaud au déjeuner le matin et préférait de façon nette le café au thé.
La porcelaine de Chine est importée en Europe dès la fin du XVIe siècle. Les quantités importées augmentent à partir du XVIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie hollandaise des Indes, et encore davantage au XVIIIe siècle, sous l'impulsion de la Compagnie britannique des Indes. La Compagnie française des Indes est créée en 1664, mais c'est à partir des années 1720 que ses importations de porcelaine de Chine deviennent importantes.
La porcelaine de Chine apparaît dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. Les quantités d'importation de porcelaine chinoise augmentent au XVIIIe siècle. Elle est la céramique la plus coûteuse aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 environ et 1775, il est possible que la soucoupe ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. Cette soucoupe a pu être acquise et utilisée par les intendants Gilles Hocquart (1729-1748) ou François Bigot (1748-1759). Elle aurait pu appartenir également à un officier de l'armée britannique logé au palais entre 1759 et 1775.
Une telle soucoupe devait être conservée dans une des salles des caves du palais, où se trouvaient aussi la cuisine et l'office.
Ce rebord de soucoupe a été mis au jour en 2007. Il provient des latrines du second palais de l'intendant à Québec, qui est construit de 1715 à 1719. Sur les plans datés de 1715, de 1718 et de 1726, la cuisine et l'office se situent dans la partie ouest du palais, près de la fosse des latrines où est trouvé cet artéfact. En effet, des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
RÉFÉRENCES
BAIN, Allison, dir. et Lorenzo ALBERTON. Les latrines à l'ouest du nouveau palais de l'Intendant revisitées. Site de l'Îlot des Palais, CeEt-30, 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval, 2011. 63 p.
GENÊT, Nicole et Camille LAPOINTE. La porcelaine chinoise de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 92. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. 205 p.
GORDON, Elinor. Collecting Chinese Export Porcelain. Pittstown, The Main Street Press, 1984. 160 p.
JÖRG, Christian J. A. The Geldermalsen : history and porcelain. Groningen, Kemper Publishers, 1986. 124 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MADSEN, Andrew D. et Carolyn L. WHITE. Chinese Export Porcelains. Walnut Creek, Left Coast Press, 2011. 157 p.
PARENT, Caroline. L'hygiène personnelle des membres de l'élite administrative française au XVIIIe siècle : étude des objets de l'hygiène contenus dans les latrines ouest du second palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) (1719-1759). Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine/Université Laval, 2011. 66 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210325
Rebord de soucoupe
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-57B6-3
Fonctions / usages
La soucoupe sert à la consommation de boissons chaudes comme le chocolat, le café ou le thé.
Matériaux
Céramique - porcelaine fine dure (Orientale)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons > Service et consommation des boissons non alcoolisées
Lieu(x) de production
Asie > Chine > Jiangxi > Jingdezhen
Dimensions
Épaisseur : 0,2 cm
Largeur : 2,1 cm
Longueur : 6,8 cm
Technique(s) de fabrication :
Glaçure par immersion
Tourné
Technique de décoration
Doré
Peint sous glaçure
Motif décoratif
Géométrique
Linéaire
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1730 - 1760
Contexte archéologique : vers 1768 - vers 1775
Découverte : 2007
DESCRIPTION+
Description
Le rebord de soucoupe est associé à un contenant lié à la consommation de boissons fabriqué entre 1730 et 1760. L'objet en porcelaine fine à pâte dure orientale est incomplet, il ne reste qu'une portion du rebord et de la paroi. L'artéfact mesure 6,8 cm de longueur, 2,1 cm de largeur et 0,2 cm d'épaisseur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec