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Goulot de bouteille à boisson alcolisée de forme « oignon ». Vue générale
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Collections archéologiques de la Ville de Québec
Collections archéologiques de la Ville de Québec
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CeEt-30 > Opération 47 > Sous-opération A > Lot 56 > Numéro de catalogue 5
Contexte(s) archéologique(s)
Latrines
Palais
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le goulot de bouteille à boisson alcoolisée de forme « oignon » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la fosse maçonnée des latrines occidentales du second palais de l'intendant à Québec. Il témoigne de l'embouteillage et de la consommation du vin de qualité par les intendants de la Nouvelle-France établis à Québec durant le XVIIIe siècle.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ce goulot de bouteille à boisson alcoolisée est en verre de couleur vert foncé. Cette bouteille avait une capacité estimée de 800 à 900 ml. De par son col court très évasé vers le bas, elle pourrait appartenir à deux modèles qui se suivent dans le temps et connus des spécialistes comme les modèles « oignon renflé », puis « oignon à parois droites ». Ces modèles sont fabriqués en Angleterre à partir de 1690.
Ce type de bouteille servait à l'entreposage et au vieillissement du vin en bouteille. Cette pratique aurait débuté en Angleterre au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle avant de s'imposer sur le continent, dont la France. L'embouteillage du vin permettait non seulement d'en prolonger la durée de vie, mais aussi d'en bonifier le goût. Le vin est le produit le plus plausible d'avoir été conservé dans cette bouteille. Il se peut toutefois que d'autres boissons, alcoolisées ou non, y aient été conservées.
Ce type de bouteille aurait été entreposé la tête vers le bas dans des étagères percées de trous circulaires. Cette façon de faire permettait de conserver le bouchon humide, empêchant ainsi l'air de pénétrer dans la bouteille et d'en altérer le contenu. Cette bouteille aurait été fermée par un bouchon en liège d'un diamètre de 1,1 cm environ. Il se peut que son goulot ait été scellé au moyen de cire pour protéger le contenu du contact avec l'air ambiant et, ainsi, en assurer la préservation. La carafe pour le service du vin à la table apparaît au cours du XVIIIe siècle. Elle pouvait être remplie à partir d'une telle bouteille.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ, il est possible que la bouteille à boisson alcoolisée ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. L'emploi de bouteilles à vin de fabrication anglaise dans la colonie française au XVIIIe siècle est bien connu et documenté. Les bouteilles de fabrication anglaise étaient réputées pour leur solidité par rapport à celles de fabrication française antérieures aux années 1730. Il est probable que cette bouteille ait été utilisée par des officiers de l'armée britannique logeant au palais entre 1759 et 1775. Cette bouteille aurait été acquise en Angleterre au cours du premiers tiers du XVIIIe siècle, puis conservée quelques décennies avant d'être apportée à Québec.
Le plan du second palais dessiné en 1715 indique la présence, dans les caves voûtées du bâtiment, d'une cave à vin et à bière. Il se peut que cette bouteille ait été conservée longtemps, même vide, dans les caves du palais, car la réutilisation des contenants en verre pour l'embouteillage du vin était fréquente à l'époque.
Cet artéfact est mis au jour en 2005. Il provient des latrines du second palais de l'intendant à Québec, qui est construit de 1715 à 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
Ce type de bouteille servait à l'entreposage et au vieillissement du vin en bouteille. Cette pratique aurait débuté en Angleterre au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle avant de s'imposer sur le continent, dont la France. L'embouteillage du vin permettait non seulement d'en prolonger la durée de vie, mais aussi d'en bonifier le goût. Le vin est le produit le plus plausible d'avoir été conservé dans cette bouteille. Il se peut toutefois que d'autres boissons, alcoolisées ou non, y aient été conservées.
Ce type de bouteille aurait été entreposé la tête vers le bas dans des étagères percées de trous circulaires. Cette façon de faire permettait de conserver le bouchon humide, empêchant ainsi l'air de pénétrer dans la bouteille et d'en altérer le contenu. Cette bouteille aurait été fermée par un bouchon en liège d'un diamètre de 1,1 cm environ. Il se peut que son goulot ait été scellé au moyen de cire pour protéger le contenu du contact avec l'air ambiant et, ainsi, en assurer la préservation. La carafe pour le service du vin à la table apparaît au cours du XVIIIe siècle. Elle pouvait être remplie à partir d'une telle bouteille.
Bien que cet artéfact provienne d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ, il est possible que la bouteille à boisson alcoolisée ait été importée dans la colonie avant 1759, soit à l'époque durant laquelle le palais est occupé par un intendant français. L'emploi de bouteilles à vin de fabrication anglaise dans la colonie française au XVIIIe siècle est bien connu et documenté. Les bouteilles de fabrication anglaise étaient réputées pour leur solidité par rapport à celles de fabrication française antérieures aux années 1730. Il est probable que cette bouteille ait été utilisée par des officiers de l'armée britannique logeant au palais entre 1759 et 1775. Cette bouteille aurait été acquise en Angleterre au cours du premiers tiers du XVIIIe siècle, puis conservée quelques décennies avant d'être apportée à Québec.
Le plan du second palais dessiné en 1715 indique la présence, dans les caves voûtées du bâtiment, d'une cave à vin et à bière. Il se peut que cette bouteille ait été conservée longtemps, même vide, dans les caves du palais, car la réutilisation des contenants en verre pour l'embouteillage du vin était fréquente à l'époque.
Cet artéfact est mis au jour en 2005. Il provient des latrines du second palais de l'intendant à Québec, qui est construit de 1715 à 1719. Des latrines extérieures, aménagées sur deux étages, sont ajoutées près des flancs extérieurs des avant-corps latéraux ouest et est en 1721 ou 1722. Elles sont munies chacune d'une fosse maçonnée et voûtée et sont reliées au palais par des passerelles fermées.
Incendié en 1725, alors que seuls ses murs, voûtes et cheminées sont conservés, le palais est reconstruit en 1726.
Le second palais sert de résidence à quatre des intendants de la Nouvelle-France établis à Québec : Michel Bégon de la Picardière (1710-1724), Claude-Thomas Dupuy (1726-1728), Gilles Hocquart (1729-1748) et François Bigot (1748-1759).
À la suite de la reddition de la ville de Québec à l'armée britannique en septembre 1759, le second palais sert de quartiers à divers régiments de l'armée. L'armée britannique déserte le palais à l'automne 1775, lors du siège de Québec par les troupes américaines. Celles-ci investissent le palais pour quelque temps, avant d'en être chassées par les bombes tirées sur l'édifice par les artilleurs anglais. Le palais est alors incendié et ne sera jamais reconstruit.
RÉFÉRENCES
ALYLUIA, Jeanne, Pierre R. BEAUDET et Jane E. HARRIS. Récipients en verre du XVIIIe siècle, site Roma, Île-du-Prince-Édouard/Verre de bouteille recueilli dans les latrines de la réserve militaire du fort George, Ontario/Verrerie mise au jour au fort Anne en N.-É.. Histoire et archéologie, 45. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, 1981. 205 p.
AUGER, Réginald, dir., Allison BAIN, dir., Nathalie GAUDREAU, Vincent LAMBERT, Caroline MERCIER et Étienne TASCHEREAU. Site du palais de l'intendant : chantier-école de l'an 2005. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 32. Québec, CÉLAT, 2010. 546 p.
BARTON, Kenneth James et E. Ann SMITH. Terres cuites grossières provenant de la forteresse de Louisbourg/Verre datant présumément du premier siège de Louisbourg. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, 1981. 275 p.
BOSSCHE, Willy Van den. Antique glass bottles : their history and evolution (1500-1850). Woodbridge, Antique Collector's Club, 2001. 439 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
LAPOINTE, Camille. Le verre des latrines de la maison Perthuis. Les collections archéologiques de la place Royale, 52. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1981. 206 p.
PARENT, Caroline. L'hygiène personnelle des membres de l'élite administrative française au XVIIIe siècle : étude des objets de l'hygiène contenus dans les latrines ouest du second palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) (1719-1759). Québec, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine/Université Laval, 2011. 66 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210301
Goulot de bouteille à boisson alcolisée de forme « oignon »
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Goulot de bouteille à vin
Numéro(s)
Numéro archéologique : CeEt-30-47A56-5
Fonctions / usages
La bouteille sert à l'alimentation, soit à la conservation et à l'entreposage des boissons alcoolisées, en particulier du vin. Elle peut aussi être employée pour le service de la boisson alcoolisée qu'elle contient.
Matériaux
Verre - verre de couleur (Transparent vert foncé britannique)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments > Préparation et conservation des boissons > Préparation et conservation des boissons alcoolisées
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Dimensions
Diamètre extérieur : 7,1 cm
Diamètre intérieur : 1,1 cm
Hauteur : 6,8 cm
Technique(s) de fabrication :
Façonné à l'aide d'outils
Soufflé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime britannique (1760 à 1867)
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Production : 1690 - vers 1735
Contexte archéologique : vers 1768 - vers 1775
Découverte : 2005
DESCRIPTION+
Description
Le goulot de bouteille à boisson alcoolisée de forme « oignon » correspond à un contenant lié à l'alimentation provenant d'un contexte archéologique daté entre 1768 et 1775 environ. L'objet en verre de couleur vert foncé est incomplet, car il n'en reste que la partie supérieure. Le goulot mesure 6,8 cm de hauteur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Réserve archéologique de la Ville de Québec