Laboratoire d'archéologie du Québec
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Chaînette. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chaînette. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chaînette. Détail des perlesImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chaînette. Détail de l'attacheImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CgEo-1 > Opération 3 > Sous-opération A > Lot 9 > Numéro de catalogue 72

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La chaînette fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est l'un des rares objets archéologiques sur lesquels des perles de verre ont été trouvées en contexte d'utilisation. Elle est en excellent état de conservation et provient d'une occupation bien datée. Elle représente un type d'objet et d'utilisation des perles de verre autres que l'échange au Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La chaînette se compose de perles de verre blanc opaque montées sur des clous de métal. Les perles de verre de type Ia5 (typologie de Kidd et Kidd de 1972) qui composent cette chaînette sont fabriquées en Europe par étirement. La technique de l'étirement nécessite la présence de deux personnes. Une première personne prend une bulle de verre à l'aide d'une canne munie d'un trou en son milieu. La bulle est soufflée et elle peut être trempée dans du verre fondu pour augmenter son volume ou pour lui ajouter d'autres couleurs. Une deuxième personne met une tige de fer à l'autre extrémité et les deux personnes tirent dans des directions opposées jusqu'à ce que le verre soit à la largeur voulue. Il est possible de torsader le tube de verre pendant l'étirement pour créer un motif. Le tube est ensuite laissé à refroidir totalement avant d'être coupé en plusieurs morceaux pour obtenir des perles.

Il est aussi possible d'utiliser des moules ou de façonner les perles sur un marbre quand elles ne sont pas encore refroidies. Pour obtenir les formes ovale et ronde, le trou des perles est rempli de sable et de charbon de bois moulu. Placées dans un récipient métallique, les perles sont chauffées en les secouant. Ensuite, elles sont nettoyées et polies dans un sac de son. Cette technique, bien qu'artisanale, permet de fabriquer plusieurs centaines de perles par jour.

Cette chaînette a pu être confectionnée en Europe. Elle a également pu être fabriquée au Québec avec des perles de verre importées d'Europe. La chaînette fait partie de la parure à la fois des Européens et des Autochtones qui vivent au Québec. En raison de sa petite dimension, cette chaînette est certainement utilisée par un enfant ou une personne de petite taille.

Cet artéfact a été découvert en 1995 lors de fouilles réalisées sur le site de La Nouvelle-Ferme à Montmagny. Cette chaînette a été mise au jour dans la couche archéologique correspondant à l'occupation de l'annexe ouest du manoir seigneurial des Bécart de Grandville. La couche archéologique est datée entre 1720 et 1840.

RÉFÉRENCES

CÔTÉ, Hélène et Manon GOYETTE. Le site de la Nouvelle-Ferme à l'Île aux Oies, interventions archéologiques de 1995. Rapport de recherche archéologique [document inédit], CÉLAT/Université Laval, 1996. 39 p.
KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.