Laboratoire d'archéologie du Québec
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Peigne. Vue généraleImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 2007 > Sous-opération X > Lot 1 > Numéro de catalogue 12

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le peigne fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il est associé à l'épave du navire « Elizabeth and Mary » (1690).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce peigne en bois en forme de « H », cassé aux deux extrémités, porte d'un côté des dents grossières pour démêler les cheveux et de l'autre côté, des dents fines pour enlever les pellicules, les huiles et la vermine telle que les poux et les lentes.

Les peignes sont utilisés depuis des milliers d'années. Leur forme et les matériaux employés pour les fabriquer sont restés sensiblement les mêmes au fil du temps. Au Moyen Âge, par exemple, la corporation des Peigniers-Tabletiers-Tourneurs formée en France vient réguler le travail de ces artisans. Au XVIe siècle, il était interdit de fabriquer des peignes autres qu'en ivoire, en bois ou en corne.

Traditionnellement, le buis (Buxus sempervirens) est utilisé pour la fabrication de peignes, car il peut être finement travaillé tout en gardant sa force, à condition que les dents soient coupées dans le sens du grain du bois. À cette époque, les peignes en ivoire sont surtout fabriqués à Paris ou à Dieppe, alors que les peignes en bois ou en os sont produits dans toute l'Europe. Certains peignes présentent une riche décoration sculptée.

Ce peigne est découvert en 2007 sur le site de l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire ayant fait naufrage en 1690 après le siège de Québec par sir William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord. Ce siège, entrepris en octobre par les autorités coloniales du Massachusetts, se solde par un échec de la flotte anglaise.

Deux autres peignes font partie de la collection du « Elizabeth and Mary », mais l'un est en ivoire et l'autre, en corne.

RÉFÉRENCES

FRANKLIN, Alfred. Les corporations ouvrières de Paris du XIIe au XVIIIe siècle - Tabletiers. Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1884. 12 p.
SULLIVAN, Catherine. « Un peigne et une balayette ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 232-235.