Laboratoire d'archéologie du Québec
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Anse de réchaud. Vue généraleImage
Photo : Luc Bouvrette 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 13 > Sous-opération F > Lot 34 > Numéro de catalogue 1269

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'anse de réchaud fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'anse de réchaud est en terre cuite commune vernissée verte. Elle correspond à la portion supérieure de l'anse et inclut l'amorce de la paroi d'un réchaud.

Le réchaud sert, une fois rempli de braises, à réchauffer ou à garder au chaud un aliment déposé dans un contenant comme une assiette. La glaçure imperméabilise la paroi interne du réchaud, tout en faisant office de décor. Le réchaud peut aussi servir à conserver les braises nécessaires pour faire brûler l'encens déposé dans l'encensoir, lors des cérémonies religieuses.

Cette anse de réchaud a été trouvée en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de cet artéfact semble postérieur à 1665, mais il demeure possible que le réchaud ait été utilisé à l'époque du fort. Le terme « réchaud » est en usage à l'époque du fort de Ville-Marie, mais il s'applique davantage à un article en métal.

Le réchaud est cassé en de nombreux fragments, comme l'indique le petit format des tessons trouvés. Cette grande fragmentation semble volontaire, car un réchaud en terre cuite vernissée offre habituellement une certaine résistance.

Deux réchauds en terre cuite commune vernissée verte ont été trouvés sur le site du fort de Ville-Marie. Des réchauds en terre cuite commune vernissée ont été mis au jour sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans des contextes datés entre 1633 et 1688, de même que sur le site du fort de Pentagouët, au Maine (anciennement en Acadie), dans des contextes datés entre 1635 et 1674.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian, dir., Brad LOEWEN, dir., Tiziana GALLO et Mélanie JOHNSON GERVAIS. Fouilles archéologiques sur le site de l'Îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités - Intervention de 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCC/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2015. 157 p.
DÉCARIE-AUDET, Louise, Nicole GENÊT et Luce VERMETTE. Les objets familiers de nos ancêtres. Montréal, Les Éditions de l'Homme, 1974. 304 p.
FAULKNER, Gretchen Fearon et Alaric FAULKNER. The French at Pentagoet, 1635-1674 : an archaeological portrait of the Acadian frontier. Augusta, Maine Historic Preservation Commission, 1987. 330 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.