Montréal

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Le jeton fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il constitue un exemple de jeton américain de type « Bungtown ».

Ce jeton en cuivre est probablement frappé entre 1760 et 1800 aux États-Unis. Il s'agit d'un jeton de type « Bungtown », soit une contrefaçon d'un demi-penny royal anglais ou irlandais à l'effigie du roi Georges II (1683-1760). Les jetons de ce type sont en quelque sorte l'équivalent des jetons de type « Evasion », frappés en Grande-Bretagne. Il est souvent difficile de distinguer ces jetons les uns des autres étant donné que seules les légendes, les dates ou l'orientation du portrait ont été modifiées afin d'éviter les poursuites. En outre, de nombreuses pièces contrefaites ont également été importées directement de Grande-Bretagne au cours de cette période de pénurie chronique d'argent sonnant. Ces jetons sont souvent gravés faiblement et chauffés afin d'accentuer l'illusion d'ancienneté.

Mesurant 2,8 cm de diamètre, ce jeton est frappé au balancier selon une technique semi-industrielle. Il affiche à l'avers le buste de Georges II et au revers, la figure allégorique Britannia. Cette dernière consiste en un personnage féminin drapé et assis, tenant un javelot de la main gauche et ayant un bouclier à ses pieds.

Le jeton est un disque circulaire plat, généralement en métal, employé en remplacement de la monnaie et émis par une entité privée. Il est utilisé comme moyen d'échange et de paiement.

Ce jeton a été mis au jour en 1979 lors de fouilles sur le site de la place Royale, dans le Vieux-Montréal.