Laboratoire d'archéologie du Québec
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Base de lampe de sanctuaire. Vue généraleImage
Photo : Luc Bouvrette 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération D > Lot 16c > Numéro de catalogue 1340

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La base de lampe de sanctuaire fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie. De plus, il s'agit d'un rare exemple de lampe de sanctuaire en faïence dans les collections archéologiques québécoises.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette base de lampe de sanctuaire est en faïence, une matière qui est rare dans la collection du fort de Ville-Marie. Ce type de céramique est de qualité supérieure et sa fabrication exige des procédés élaborés. L'objet pourrait provenir des ateliers de Nevers, en France.

La lampe de sanctuaire est un objet religieux abritant un lampion en verre ou un contenant fait d'un autre matériau, rempli d'huile et muni d'une mèche. La flamme de la lampe symbolise la présence divine dans les espèces conservées dans le tabernacle du temple. La lampe de sanctuaire est suspendue au plafond du choeur dans une église ou une chapelle au moyen d'une chaînette.

Des lampes de sanctuaire en faïence sont encore fabriquées au XVIIIe siècle. Certaines ont une paroi ajourée pour laisser filtrer la lumière de la flamme, comme cela semble le cas pour celle-ci. D'autres lampes de sanctuaire ont une paroi pleine et ne servent qu'à soutenir le lampion : la flamme émerge alors au-dessus du bord.

La base de lampe de sanctuaire a été découverte en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Une chapelle se trouvait dans le fort de Ville-Marie.

La lampe de sanctuaire a été cassée en de nombreux fragments, comme l'indique le petit format des tessons trouvés. Une seule lampe de sanctuaire en faïence blanche a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

RÉFÉRENCES

AMOURIC, Henri, Lucy VALLAURI et Jean-Louis VAYSSETTES. Terres de feu, de lumière et de Songes... dans le Midi français Xe-XXe siècles. s.l. Lucie Éditions, 2009. 407 p.
BARBIER DE MONTAULT, Xavier. Traité sur la construction de l'ameublement et de la décoration des églises selon les règles canoniques et les traditions romaines, avec un appendice sur le costume ecclésiastique. Paris, L. Vivès, 1868. s.p.
BRESC-BAUTIER, Geneviève, dir. Le quartier du Louvre au XVIIe siècle : archéologie du Grand Louvre. Les dossiers du musée du Louvre, 59. Paris, Réunion des musées nationaux, 2001. 206 p.
Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
FAILLON, Étienne-Michel. Histoire de la colonie française en Canada. Montréal, Bibliothèque paroissiale, 1865. 551 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.