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Lame de couteau pliant. Vue générale
Photo : Luc Bouvrette 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 26 > Numéro de catalogue 1831
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La lame de couteau pliant fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette lame de couteau pliant est attachée, au moyen d'une goupille en fer aux extrémités rivetées, à un boîtier dans lequel elle est pliée lorsqu'elle n'est pas en usage. Le boîtier, en bois pressé ou en corne, permet de transporter le couteau pliant sans danger. Lorsqu'il est utilisé, le boîtier du couteau est tenu dans la main et la lame du couteau pliant est maintenue ouverte par la pression du pouce de l'utilisateur sur le poucier, situé à l'extrémité postérieure du dos de la lame.
Les lames de ce type de couteau pliant sont souvent marquées du nom de leur fabricant français. La marque se trouve sur une des faces de la lame, gravée en creux sur un ou deux registres.
Ces couteaux pliants sont désignés en tant que couteaux jambette dans les documents français anciens et ils existent en trois sous-types : flatin, à la dauphine et siamois. Si la lame de ce couteau est rabattue, il s'agit d'un couteau flatin, du nom de son inventeur. Ce sous-type de couteau pliant est mentionné dans les documents coloniaux anciens, entre 1662 et 1742 principalement. Ce modèle de couteau est fabriqué en quatre formats : petit, moyen, grand et très grand.
Cette lame de couteau pliant a été découverte en 2006 sur le site du fort de Ville-Marie. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte semble postérieur à 1665, mais il demeure possible que cette lame ait été utilisée à l'époque du fort.
Ce type de couteau pliant est fréquent sur les sites français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est également présent sur des sites de mission catholique et des forts militaires servant aussi de postes de traite, bref, sur des sites occupés par des Français, mais visités régulièrement par des Autochtones. Il est maintenant établi que ce modèle de couteau était fréquemment échangé aux Autochtones par les Français, lors de la traite des fourrures.
Une seule lame de couteau pliant de ce type a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie. Par contre, des lames de couteau pliant similaires en acier ont été trouvées dans la cour du fort Saint-Louis à Québec, dans des contextes datés entre 1636 et 1660, et une autre a été trouvée sur le site de la mission jésuite de Sainte-Marie-aux-Pays-des-Hurons, en Ontario, dans un contexte daté entre 1639 et 1649.
Des lames de couteaux pliants similaires ont été trouvées dans la salle des caves du palais de l'intendant à Québec, servant de lieu d'entreposage pour certaines marchandises des magasins du Roi. Le palais est occupé entre 1684 et 1713.
Les lames de ce type de couteau pliant sont souvent marquées du nom de leur fabricant français. La marque se trouve sur une des faces de la lame, gravée en creux sur un ou deux registres.
Ces couteaux pliants sont désignés en tant que couteaux jambette dans les documents français anciens et ils existent en trois sous-types : flatin, à la dauphine et siamois. Si la lame de ce couteau est rabattue, il s'agit d'un couteau flatin, du nom de son inventeur. Ce sous-type de couteau pliant est mentionné dans les documents coloniaux anciens, entre 1662 et 1742 principalement. Ce modèle de couteau est fabriqué en quatre formats : petit, moyen, grand et très grand.
Cette lame de couteau pliant a été découverte en 2006 sur le site du fort de Ville-Marie. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte semble postérieur à 1665, mais il demeure possible que cette lame ait été utilisée à l'époque du fort.
Ce type de couteau pliant est fréquent sur les sites français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est également présent sur des sites de mission catholique et des forts militaires servant aussi de postes de traite, bref, sur des sites occupés par des Français, mais visités régulièrement par des Autochtones. Il est maintenant établi que ce modèle de couteau était fréquemment échangé aux Autochtones par les Français, lors de la traite des fourrures.
Une seule lame de couteau pliant de ce type a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie. Par contre, des lames de couteau pliant similaires en acier ont été trouvées dans la cour du fort Saint-Louis à Québec, dans des contextes datés entre 1636 et 1660, et une autre a été trouvée sur le site de la mission jésuite de Sainte-Marie-aux-Pays-des-Hurons, en Ontario, dans un contexte daté entre 1639 et 1649.
Des lames de couteaux pliants similaires ont été trouvées dans la salle des caves du palais de l'intendant à Québec, servant de lieu d'entreposage pour certaines marchandises des magasins du Roi. Le palais est occupé entre 1684 et 1713.
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2006. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2008. 144 p.
GLADYSZ, Kevin et Ken HAMILTON. « French Knives in North America : Part I ». Journal of the Early Americas. Vol. I, no IV (2011), p. 7-15.
KIDD, Kenneth E. The excavation of Ste Marie I. Toronto, University of Toronto Press, 1949. 191 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel. « Des couteaux pour la traite des fourrures ». Material History Review / Revue d'histoire de la culture matérielle. No 51 (2000), p. 3-15.
MOUSSETTE, Marcel. Le site du Palais de l'Intendant à Québec : Genèse et structuration d'un lieu urbain. Nouveaux cahiers du CÉLAT, 10. Québec, Septentrion, 1994. 229 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210020
Lame de couteau pliant
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Lame de canif
Lame de couteau de traite
Lame de couteau flatin
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-8A26-1831
Fonctions / usages
La lame de couteau pliant sert au parage des peaux d'animaux. Cette opération consiste à enlever tous les résidus de chair, de muscles et de vaisseaux sanguins au dos de la fourrure.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Acier)
Classification(s)
Objets sans classification > Objet à usage multiple
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du cuir, de la corne, des coquilles
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Largeur : 2 cm
Longueur : 11 cm
Technique(s) de fabrication :
Forgé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1665
Découverte : 2006
DESCRIPTION+
Description
La lame de couteau pliant est un objet servant à de multiples usages et provient d'un contexte qui semble postérieur à 1665. La lame en acier mesure 11 cm de longueur sur 2 cm de largeur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal