Laboratoire d'archéologie du Québec
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Barre. Vue généraleImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Barre. Côté AImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Barre. Côté BImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 10 > Sous-opération B > Lot 24 > Numéro de catalogue 1505

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La barre fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La barre est un objet en fer fabriqué en France. La fabrication du fer en barre requiert de l'équipement imposant et des ouvriers spécialisés. Dans la colonie, les premières barres de fer sont fabriquées aux Forges du Saint-Maurice à partir de 1730. En raison de sa largeur, cette barre doit être considérée comme une barre de 2,5 pouces (6 cm). Cette barre a été pliée et cassée à un bout, probablement volontairement.

La barre sert à fabriquer divers objets en fer. En raison de sa forme rectangulaire, cette barre sert à fabriquer des objets plats et étroits. Selon la forme du fer en barre employée, différents produits peuvent être fabriqués. La barre de fer rectangulaire ou plate sert en maréchalerie et dans le charronnage. La barre de fer carrée sert pour les travaux de serrurerie, de taillanderie et de clouterie. La barre de fer ronde sert en ferronnerie architecturale et en chaudronnerie.

Cette barre a été découverte en 2009 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'artéfact semble postérieur à 1665, mais il demeure possible que la barre ait été utilisée à l'époque du fort.

Des forgerons exercent leur métier dans le fort de Ville-Marie. Les fouilles archéologiques ont d'ailleurs permis de trouver des objets en cours de fabrication. La barre est désignée à l'époque en tant que fer en barre.

Des barres en fer similaires ont été trouvées dans la cour du fort Saint-Louis à Québec, dans des contextes datés entre 1636 et 1660, ainsi que sur le site du fort de Pentagouët, au Maine (anciennement en Acadie), dans des contextes datés entre 1635 et 1674. Des traces de travail à la forge ont aussi été découvertes sur ces lieux.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2010. 51 p.
DIDEROT, Denis, dir. et Jean le Rond D'ALEMBERT. « Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers ». Académie des sciences. Édition Numérique Collaborative et Critique de l'Encyclopédie [En ligne]. http://enccre.academie-sciences.fr/encyclopedie/
FAULKNER, Gretchen Fearon et Alaric FAULKNER. The French at Pentagoet, 1635-1674 : an archaeological portrait of the Acadian frontier. Augusta, Maine Historic Preservation Commission, 1987. 330 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
ROY, Christian. « Le travail de la forge à Fort-Témiscamingue : un facteur de développement dans l'occupation du territoire ». Revue d'histoire de la culture matérielle. Vol. 60 (2004), p. 4-19.
SAMSON, Roch. Les Forges du Saint-Maurice : les débuts de l'industrie sidérurgique au Canada, 1730-1883. Ottawa/Sainte-Foy, Patrimoine canadien : Parcs Canada/Presses de l'Université Laval, 1998. 460 p.