Montréal

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La pierre à fusil fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

Cette pierre à fusil est fabriquée en France, dans le département du Loir-et-Cher. Il s'agit d'une petite pièce en silex blond translucide de forme rectangulaire. La pierre a probablement été taillée sur lame. La technique de taille sur lame consiste d'abord à sélectionner un silex homogène, sans fracturation, qui est ensuite débarrassé de sa gangue crayeuse au moyen de coups nets appliqués par un percuteur dur. De ce nucléus sont débitées des lames, qui sont ensuite fracturées en segments. Seul le segment central est conservé. Les bords du segment sont alors retouchés avec un petit percuteur ou un outil pour en faire une pierre à fusil. La pierre taillée sur lame est considérée comme étant de qualité supérieure.

À l'époque de la Nouvelle-France, les pierres en silex, à pistolet et à fusil, sont expédiées dans la colonie depuis la France dans des caisses en bois. Un contenant en bois peut contenir plus d'un millier de pierres.

La pierre à fusil est une pièce du mécanisme de mise à feu d'une arme à feu. Insérée dans les mâchoires du chien de la platine à silex, elle produit une étincelle par percussion sur une petite pièce d'acier et déclenche ainsi la mise à feu de l'arme.

Cette pierre à fusil a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.