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- PLAN DU SITE
Chemin de coulée. Côté A
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chemin de coulée. Côté B
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 13 > Sous-opération G > Lot 36 > Numéro de catalogue 1263
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le chemin de coulée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé sur le site du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ce chemin de coulée est un résidu du moulage de projectiles d'armes à feu. Il a été fabriqué au fort de Ville-Marie, lieu de fondation de la ville actuelle de Montréal.
Le chemin de coulée se forme lorsque du plomb fondu est versé dans un moule. Ce dernier est généralement constitué de deux parties retenues par une charnière à un bout. L'intérieur du moule est pourvu de petites cavités, qui sont toutes reliées sur la face supérieure du moule par un canal de coulée. Le plomb fondu est versé dans le canal et remplit les cavités du moule. Les jets de coulée font le lien entre le chemin et les produits moulés. Une fois le plomb refroidi, le moule est ouvert et les objets coulés, encore reliés au chemin de coulée par les jets de coulée, sont retirés. Les objets coulés sont ensuite détachés des jets de coulée et le résidu de plomb est jeté.
Ce chemin de coulée est pourvu de quatre jets de coulée similaires. Les quatre projectiles qui étaient liés au chemin de coulée par les jets ont été enlevés au moyen d'un outil tranchant. Le diamètre des projectiles coulés est donc difficile à évaluer. Il est toutefois certain qu'ils étaient plus gros que le diamètre des jets de coulée. Ce chemin de coulée a été plié volontairement avant son rejet, et probablement après l'enlèvement des projectiles.
Cet artéfact a été mis au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été fabriqué à l'époque du fort.
Le chemin de coulée certifie que la fabrication de projectiles au moule a été faite sur le site du fort de Ville-Marie. Le plus souvent, ce type de chemin de coulée est le produit de la coulée au moule portatif de projectiles en plomb pour armes à feu. D'après les exemplaires trouvés sur le site, les projectiles d'un diamètre de 0,6 cm et plus ont été fabriqués au moule.
Par ailleurs, des chemins de coulée similaires, datant aussi du XVIIe siècle, ont été trouvés sur le site du fort Saint-Louis à Québec ainsi qu'au fort de Pentagouët, dans le Maine (anciennement en Acadie).
Le chemin de coulée se forme lorsque du plomb fondu est versé dans un moule. Ce dernier est généralement constitué de deux parties retenues par une charnière à un bout. L'intérieur du moule est pourvu de petites cavités, qui sont toutes reliées sur la face supérieure du moule par un canal de coulée. Le plomb fondu est versé dans le canal et remplit les cavités du moule. Les jets de coulée font le lien entre le chemin et les produits moulés. Une fois le plomb refroidi, le moule est ouvert et les objets coulés, encore reliés au chemin de coulée par les jets de coulée, sont retirés. Les objets coulés sont ensuite détachés des jets de coulée et le résidu de plomb est jeté.
Ce chemin de coulée est pourvu de quatre jets de coulée similaires. Les quatre projectiles qui étaient liés au chemin de coulée par les jets ont été enlevés au moyen d'un outil tranchant. Le diamètre des projectiles coulés est donc difficile à évaluer. Il est toutefois certain qu'ils étaient plus gros que le diamètre des jets de coulée. Ce chemin de coulée a été plié volontairement avant son rejet, et probablement après l'enlèvement des projectiles.
Cet artéfact a été mis au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été fabriqué à l'époque du fort.
Le chemin de coulée certifie que la fabrication de projectiles au moule a été faite sur le site du fort de Ville-Marie. Le plus souvent, ce type de chemin de coulée est le produit de la coulée au moule portatif de projectiles en plomb pour armes à feu. D'après les exemplaires trouvés sur le site, les projectiles d'un diamètre de 0,6 cm et plus ont été fabriqués au moule.
Par ailleurs, des chemins de coulée similaires, datant aussi du XVIIe siècle, ont été trouvés sur le site du fort Saint-Louis à Québec ainsi qu'au fort de Pentagouët, dans le Maine (anciennement en Acadie).
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian, dir., Brad LOEWEN, dir., Tiziana GALLO et Mélanie JOHNSON GERVAIS. Fouilles archéologiques sur le site de l'Îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités - Intervention de 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCC/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2015. 157 p.
FAULKNER, Gretchen Fearon et Alaric FAULKNER. The French at Pentagoet, 1635-1674 : an archaeological portrait of the Acadian frontier. Augusta, Maine Historic Preservation Commission, 1987. 330 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209947
Chemin de coulée
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Jet de coulée
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-13G36-1263
Fonctions / usages
Le chemin de coulée est un résidu du moulage de projectiles d'armes à feu en plomb. Une lanière se forme lorsque du plomb fondu est versé dans un moule pourvu de plusieurs petites cavités. Les objets moulés sont ensuite détachés et ce résidu de plomb est jeté.
Matériaux
Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Outils et équipement pour les matériaux > Travail du métal
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada > Québec > Montréal > Montréal
Dimensions
Largeur : 2,07 cm
Longueur : 5,36 cm
Technique(s) de fabrication :
Coulé
Moulé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1665
Découverte : 2014
DESCRIPTION+
Description
Le chemin de coulée est un résidu du moulage de projectiles d'armes à feu et provient d'un contexte archéologique qui semble postérieur à 1665. L'objet en plomb forme une lanière mesurant 5,36 cm de longueur et 2,07 cm de largeur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal