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Pierre à pistolet. Face A
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pierre à pistolet. Face B
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 8 > Sous-opération D > Lot 27 > Numéro de catalogue 568
Contexte(s) archéologique(s)
Cour intérieure
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La pierre à pistolet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette pierre à pistolet est fabriquée en France, dans le département du Loir-et-Cher. Il s'agit d'une petite pièce en silex blond translucide de forme presque carrée taillée sur lame.
La technique de taille sur lame est une spécialité française longtemps gardée secrète. Encore au XVIIIe siècle, des armées étrangères, comme l'armée anglaise, commandent des pierres « à la française », donc taillées sur lame. Cette technique de fabrication consiste d'abord à sélectionner un silex homogène, sans fracturation, qui est ensuite débarrassé de sa gangue crayeuse au moyen de coups nets appliqués par un percuteur dur. De ce nucléus sont débitées des lames, qui sont ensuite fracturées en segments. Seul le segment central est conservé. Les bords du segment sont alors retouchés avec un petit percuteur ou un outil pour en faire une pierre à fusil. La pierre taillée sur lame est considérée comme étant de qualité supérieure. Elle est conçue pour tenir avec plus de stabilité entre les mâchoires du chien de la platine.
À l'époque de la Nouvelle-France, les pierres en silex, à pistolet et à fusil, sont expédiées dans la colonie depuis la France dans des caisses en bois. Un contenant en bois peut contenir plus d'un millier de pierres.
La pierre à fusil ou à pistolet est une pièce du mécanisme d'une arme à feu. Insérée dans les mâchoires du chien de la platine à silex, elle produit une étincelle par percussion sur une petite pièce d'acier et déclenche ainsi la mise à feu de l'arme. Le petit format de cette pierre permet de l'associer à un pistolet. Le parfait état dans lequel elle se trouve indique qu'elle n'a pas été utilisée. Il se peut qu'elle ait été perdue sur le champ de parade du fort.
Cette pierre à pistolet a été mise au jour en 2007 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. À cette époque, tant les soldats que les civils peuvent posséder un pistolet, une arme de guerre utilisée pour les combats rapprochés, généralement lors des corps à corps ou pour assurer sa retraite.
Des balles et un canon de pistolet ont été trouvés sur le site du fort de Ville-Marie, dans un contexte contemporain de cette pierre. Les pierres à pistolet sont rares sur les sites archéologiques français du XVIIe siècle au Québec.
La technique de taille sur lame est une spécialité française longtemps gardée secrète. Encore au XVIIIe siècle, des armées étrangères, comme l'armée anglaise, commandent des pierres « à la française », donc taillées sur lame. Cette technique de fabrication consiste d'abord à sélectionner un silex homogène, sans fracturation, qui est ensuite débarrassé de sa gangue crayeuse au moyen de coups nets appliqués par un percuteur dur. De ce nucléus sont débitées des lames, qui sont ensuite fracturées en segments. Seul le segment central est conservé. Les bords du segment sont alors retouchés avec un petit percuteur ou un outil pour en faire une pierre à fusil. La pierre taillée sur lame est considérée comme étant de qualité supérieure. Elle est conçue pour tenir avec plus de stabilité entre les mâchoires du chien de la platine.
À l'époque de la Nouvelle-France, les pierres en silex, à pistolet et à fusil, sont expédiées dans la colonie depuis la France dans des caisses en bois. Un contenant en bois peut contenir plus d'un millier de pierres.
La pierre à fusil ou à pistolet est une pièce du mécanisme d'une arme à feu. Insérée dans les mâchoires du chien de la platine à silex, elle produit une étincelle par percussion sur une petite pièce d'acier et déclenche ainsi la mise à feu de l'arme. Le petit format de cette pierre permet de l'associer à un pistolet. Le parfait état dans lequel elle se trouve indique qu'elle n'a pas été utilisée. Il se peut qu'elle ait été perdue sur le champ de parade du fort.
Cette pierre à pistolet a été mise au jour en 2007 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. À cette époque, tant les soldats que les civils peuvent posséder un pistolet, une arme de guerre utilisée pour les combats rapprochés, généralement lors des corps à corps ou pour assurer sa retraite.
Des balles et un canon de pistolet ont été trouvés sur le site du fort de Ville-Marie, dans un contexte contemporain de cette pierre. Les pierres à pistolet sont rares sur les sites archéologiques français du XVIIe siècle au Québec.
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2010. 169 p.
BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209935
Pierre à pistolet
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Pierre à fusil
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-8D27-568
Fonctions / usages
La pierre à pistolet est une composante du mécanisme de mise à feu d'un pistolet. Insérée dans les mâchoires du chien de la platine à silex, elle produit une étincelle par percussion sur une petite pièce d'acier et déclenche ainsi la mise à feu de l'arme.
Matériaux
Minéraux et inorganiques - matières premières (Silex)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Accessoire
Lieu(x) de production
Europe > France > Loir-et-Cher
Dimensions
Largeur : 2,1 cm
Longueur : 2,2 cm
Technique(s) de fabrication :
Taillé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1643 - avant 1665
Découverte : 2007
DESCRIPTION+
Description
La pierre à pistolet est une pièce d'arme à feu et provient d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. Elle est en silex blond et translucide et mesure 2,2 cm de longueur sur 2,1 cm de largeur. L'objet est presque de forme carrée.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal