Laboratoire d'archéologie du Québec
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Batterie de fusil. Côté AImage
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Batterie de fusil. Côté BImage
Photo : François Gignac 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 13 > Sous-opération F > Lot 34 > Numéro de catalogue 1594

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La batterie de fusil fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette batterie de fusil est fabriquée à la forge. Elle est composée d'une plaquette et d'une queue. La plaquette est de forme rectangulaire et son sommet est plat. Elle est pliée à angle presque droit à son extrémité inférieure, qui présente l'amorce d'une queue de fixation cassée et incomplète. La forme rectangulaire au sommet plat de cette batterie l'associe à une production du XVIIe siècle.

La batterie est une pièce du mécanisme d'une arme à feu, contre laquelle frappe la pierre à fusil en silex. Le grand format de cette batterie indique qu'elle aurait armé un fusil. Une batterie est faite en fer, mais elle compte une plaquette en acier qui est appliquée sur sa face plane afin de faciliter la formation d'étincelles, lorsqu'elle est frappée par la pierre à fusil.

La batterie est expédiée montée sur un fusil ou comme pièce de rechange. Si elle était montée sur un fusil, elle aurait été enlevée de l'arme sur place. La queue de cette batterie étant cassée, cela peut expliquer son rejet.

À l'époque de la Nouvelle-France, le fusil est toujours garni d'une platine à silex pourvue d'une batterie. Les armes longues d'épaule, comme les fusils, sont alors expédiées dans la colonie depuis la France dans des caisses en bois.

Cette batterie de fusil a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Des armuriers travaillent au fort à cette époque. Ils sont chargés d'entretenir et de réparer les armes servant à la protection du fort et à la chasse au gibier.

Des balles et des pierres à fusil en silex ont également été trouvées sur le site du fort, dans un contexte contemporain de cette batterie.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian, dir., Brad LOEWEN, dir., Tiziana GALLO et Mélanie JOHNSON GERVAIS. Fouilles archéologiques sur le site de l'Îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités - Intervention de 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCC/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2015. 157 p.
DURDIK, Jan, Miroslav MUDRA et Miroslav SÁDA. Armes à feu anciennes. Paris, Gründ, 1981. 255 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.