Montréal

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Le ressort de platine d'arme à feu fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé sur le site du fort de Ville-Marie.

Ce ressort de platine d'arme à feu est fabriqué en France avec la platine sur laquelle il est ajusté. Il subsiste du ressort la portion antérieure, qui comporte à cette extrémité un dérochement arrondi en « U ». Les extrémités conservées sont cassées. Il se peut que le ressort ait été coupé par un armurier, bien que la corrosion puisse aussi expliquer son état partiel.

Le ressort de platine d'arme à feu s'ajuste sur une arme destinée à la guerre et à la chasse, probablement une arquebuse ou un fusil. Il est placé du côté intérieur de la platine et est protégé par le fût en bois de l'arme. Son extrémité arrondie est soulevée par la noix, qui tourne lorsqu'elle est actionnée par la gâchette et la détente. Compte tenu de sa grosseur et de sa forme, cet artéfact était sans doute le ressort principal d'une platine à rouet d'arquebuse ou d'une platine à silex de fusil.

Ce ressort de platine d'arme à feu a été mis au jour en 2003 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.

Ce ressort, installé sur une arme à feu d'épaule comme une arquebuse ou un fusil, aurait garni une arme utilisée par l'un des occupants du fort. Il a été trouvé avec des pièces d'armes à feu modifiées ou mises de côté par l'armurier du fort. Par ailleurs, le matériau du ressort, l'acier, est rare dans la colonie à l'époque. Il possède une valeur intrinsèque pour un armurier, puisqu'il peut servir à réparer ou à fabriquer divers petits objets.

Des parties de fusil et des pierres à fusil en silex ont été découvertes dans le fort de Ville-Marie, dans un contexte contemporain de ce ressort. Toutefois, aucune pièce d'arquebuse n'a été trouvée. Des ressorts similaires ont également été mis au jour sur le site du fort de Pentagouët, au Maine (anciennement en Acadie) et proviennent de contextes datés entre 1635 et 1674.