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- PLAN DU SITE
Cendrée. Vue générale
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération C > Lot 6 > Numéro de catalogue 1384
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La cendrée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette cendrée a probablement été coulée à partir de plomb pur et a été moulée dans un moule portatif en deux parties. La cendrée est principalement utilisée comme projectile pour la chasse au petit gibier, mais parfois aussi pour la guerre. Elle peut être chargée avec une cendrée ou quelques autres cendrées du même diamètre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet ou un fusil à silex. Cette cendrée ne semble pas avoir été tirée, ou du moins ne paraît pas avoir frappé une cible dure, car elle n'est pas déformée.
L'objet a pu être envoyé déjà fabriqué en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de cendrées moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les cendrées sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
À l'époque de la Nouvelle-France, la cendrée est connue sous divers termes : plomb à giboyer, plomb, dragée, menu plomb. Il existe alors plusieurs types de plombs à giboyer, comme le plomb à outarde, le plomb à canard et le plomb à pigeon sauvage, royal ou demi-royal. Ils sont probablement distingués par leur diamètre ou leur grosseur.
Cette cendrée a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.
Il est possible que cette cendrée ait été perdue dans le fort par les soldats qui le protégeaient. Il se peut aussi qu'elle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La cendrée aurait ainsi manqué sa cible et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses munitions de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort de Ville-Marie.
Si cette cendrée a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels.
Le diamètre de cette cendrée permet toutefois de la considérer comme un projectile pour la chasse.
Par ailleurs, des parties de fusils et des pierres à fusil ont été trouvées dans le fort de Ville-Marie, et ce, dans un contexte contemporain de cette cendrée.
L'objet a pu être envoyé déjà fabriqué en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de cendrées moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les cendrées sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
À l'époque de la Nouvelle-France, la cendrée est connue sous divers termes : plomb à giboyer, plomb, dragée, menu plomb. Il existe alors plusieurs types de plombs à giboyer, comme le plomb à outarde, le plomb à canard et le plomb à pigeon sauvage, royal ou demi-royal. Ils sont probablement distingués par leur diamètre ou leur grosseur.
Cette cendrée a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.
Il est possible que cette cendrée ait été perdue dans le fort par les soldats qui le protégeaient. Il se peut aussi qu'elle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La cendrée aurait ainsi manqué sa cible et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses munitions de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort de Ville-Marie.
Si cette cendrée a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels.
Le diamètre de cette cendrée permet toutefois de la considérer comme un projectile pour la chasse.
Par ailleurs, des parties de fusils et des pierres à fusil ont été trouvées dans le fort de Ville-Marie, et ce, dans un contexte contemporain de cette cendrée.
RÉFÉRENCES
BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209923
Cendrée
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Plomb de chasse
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-15C6-1384
Fonctions / usages
La cendrée est principalement utilisée comme projectile pour la chasse au petit gibier, mais parfois aussi pour la guerre. Elle peut être chargée avec une cendrée ou quelques autres cendrées du même diamètre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet ou un fusil à silex.
Matériaux
Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Dimensions
Diamètre extérieur : 0,4 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1665
Découverte : 2014
DESCRIPTION+
Description
La cendrée est un projectile et provient d'un contexte archéologique qui semble postérieur à 1665. Elle est en plomb et mesure 0,4 cm de diamètre. Elle est de forme sphérique.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal