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Balle ou chevrotine. Vue générale
Photo : Luc Bouvrette 2016, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 11 > Sous-opération B > Lot 20 > Numéro de catalogue 1521
Contexte(s) archéologique(s)
Cour intérieure
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La balle ou chevrotine fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette balle ou chevrotine a probablement été coulée à partir de plomb pur et a été moulée dans un moule portatif. La balle est déformée et conservée sur environ la moitié de son diamètre original. Elle a donc été tirée et paraît avoir frappé une cible dure. Elle a pu servir de projectile pour la guerre ou la chasse au gros gibier. Elle pouvait être chargée avec une ou quelques autres balles du même calibre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet à mèche ou un fusil à silex.
À cette époque, les balles ne sont pas identifiées par leur diamètre, mais par le nombre de balles nécessaires pour atteindre le poids d'une livre. Cette balle de 12 mm aurait été considérée comme de calibre 44 ou 48, puisque 44 ou 48 balles sont nécessaires pour obtenir une livre.
La balle a pu être envoyée déjà moulée en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de balles moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les balles sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. Les soldats et les Autochtones semblent utiliser ces balles déjà moulées, fournies et expédiées par le roi de France, alors que les civils doivent mouler eux-mêmes leurs balles, à partir de plomb expédié depuis la France. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
Cette balle ou chevrotine a été mise au jour en 2009 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665 à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.
Il est possible que cette balle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La balle aurait touché sa cible, se serait brisée et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses balles de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort.
Si cette balle a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels. Il se peut que cette balle ait été tirée au moyen d'une arquebuse, car les Iroquois utilisent cette arme. La balle est toutefois d'un calibre inférieur à celui d'une arquebuse et même d'un fusil.
Le diamètre de cette balle permet plutôt de la considérer comme un projectile pour la chasse. Il est possible que cette balle de petit calibre ait été placée avec une autre similaire dans le canon d'une arme à feu, afin d'augmenter leur potentiel létal, de combler l'âme du canon et ainsi en réduire le vent.
À cette époque, les balles ne sont pas identifiées par leur diamètre, mais par le nombre de balles nécessaires pour atteindre le poids d'une livre. Cette balle de 12 mm aurait été considérée comme de calibre 44 ou 48, puisque 44 ou 48 balles sont nécessaires pour obtenir une livre.
La balle a pu être envoyée déjà moulée en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de balles moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les balles sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. Les soldats et les Autochtones semblent utiliser ces balles déjà moulées, fournies et expédiées par le roi de France, alors que les civils doivent mouler eux-mêmes leurs balles, à partir de plomb expédié depuis la France. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
Cette balle ou chevrotine a été mise au jour en 2009 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665 à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.
Il est possible que cette balle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La balle aurait touché sa cible, se serait brisée et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses balles de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort.
Si cette balle a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels. Il se peut que cette balle ait été tirée au moyen d'une arquebuse, car les Iroquois utilisent cette arme. La balle est toutefois d'un calibre inférieur à celui d'une arquebuse et même d'un fusil.
Le diamètre de cette balle permet plutôt de la considérer comme un projectile pour la chasse. Il est possible que cette balle de petit calibre ait été placée avec une autre similaire dans le canon d'une arme à feu, afin d'augmenter leur potentiel létal, de combler l'âme du canon et ainsi en réduire le vent.
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2010. 51 p.
BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209909
Balle ou chevrotine
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Balle sphérique
Plomb de chasse
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-11B20-1521
Fonctions / usages
La balle ou chevrotine est utilisée comme projectile pour la guerre ou la chasse au gros gibier. Elle peut être chargée avec une balle ou quelques autres balles du même calibre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet à mèche ou un fusil à silex.
Matériaux
Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Dimensions
Diamètre extérieur : 1,2 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1643 - avant 1665
Découverte : 2009
DESCRIPTION+
Description
La balle ou chevrotine est une munition et provient d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. Elle est en plomb et mesure 1,2 cm de diamètre. L'objet est incomplet et déformé.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal