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Balle ou chevrotine. Vue générale
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 8 > Sous-opération E > Lot 4 > Numéro de catalogue 505
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La balle ou chevrotine fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette balle ou chevrotine a probablement été coulée à partir de plomb pur et a été moulée dans un moule portatif. Elle semble avoir été tirée et paraît avoir frappé une cible dure, car elle est aplatie sur une petite surface. Elle a pu servir de projectile pour la guerre ou la chasse au petit gibier. Elle pouvait être chargée avec une ou quelques autres balles du même calibre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet à mèche ou un fusil à silex.
La balle a pu être envoyée déjà moulée en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de balles moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les balles sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. Les soldats et les Autochtones semblent utiliser ces balles déjà moulées, fournies et expédiées par le roi de France, alors que les civils doivent mouler eux-mêmes leurs balles, à partir de plomb expédié depuis la France. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
Cette balle ou chevrotine a été mise au jour en 2007 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665 à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.
Il est possible que cette balle ait été tirée dans le fort par l'un des soldats ou des civils qui le protégeaient. Il est aussi possible que cette balle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La balle aurait ainsi touché une cible et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses balles de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort.
Si cette balle a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels.
Par ailleurs, des parties de pistolet ont été trouvées dans le fort de Ville-Marie, et ce, dans un contexte contemporain de cette balle. S'il s'agit d'une balle de pistolet, comme son petit diamètre semble l'indiquer, il est plus probable qu'elle ait été tirée dans le fort plutôt qu'à l'intérieur du fort depuis l'extérieur. En effet, le pistolet est une arme de guerre utilisée davantage par les Français que par les Autochtones qui les attaquent. Cette arme sert pour les combats rapprochés, généralement lors du corps à corps ou pour assurer sa retraite.
La balle a pu être envoyée déjà moulée en Amérique depuis l'Europe. Les quantités de balles moulées envoyées dans la colonie depuis la France se calculent alors selon le poids total des envois, en livres. Les balles sont expédiées dans de petits barils en bois, chacun en renfermant plusieurs milliers. Les soldats et les Autochtones semblent utiliser ces balles déjà moulées, fournies et expédiées par le roi de France, alors que les civils doivent mouler eux-mêmes leurs balles, à partir de plomb expédié depuis la France. À l'époque, le plomb est envoyé dans la colonie sous la forme de feuilles ou de lingots.
Cette balle ou chevrotine a été mise au jour en 2007 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665 à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.
Il est possible que cette balle ait été tirée dans le fort par l'un des soldats ou des civils qui le protégeaient. Il est aussi possible que cette balle ait été tirée de l'extérieur du fort à l'intérieur de ce dernier par des Autochtones qui venaient escarmoucher. La balle aurait ainsi touché une cible et serait tombée sur le champ de parade. De nombreuses balles de divers calibres ont d'ailleurs été trouvées par les archéologues à l'intérieur du fort.
Si cette balle a été tirée à l'intérieur du fort depuis l'extérieur, elle l'a probablement été par des Iroquois, en guerre contre les Français à l'époque. Les Iroquois sont alors le plus souvent pourvus en armes et en munitions par les Hollandais établis à Albany et à Orange, aux États-Unis actuels.
Par ailleurs, des parties de pistolet ont été trouvées dans le fort de Ville-Marie, et ce, dans un contexte contemporain de cette balle. S'il s'agit d'une balle de pistolet, comme son petit diamètre semble l'indiquer, il est plus probable qu'elle ait été tirée dans le fort plutôt qu'à l'intérieur du fort depuis l'extérieur. En effet, le pistolet est une arme de guerre utilisée davantage par les Français que par les Autochtones qui les attaquent. Cette arme sert pour les combats rapprochés, généralement lors du corps à corps ou pour assurer sa retraite.
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2007. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2010. 169 p.
BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209905
Balle ou chevrotine
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Balle sphérique
Plomb de chasse
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-8E4-505
Fonctions / usages
La balle ou chevrotine est utilisée comme projectile pour la guerre ou la chasse au petit gibier. Elle peut être chargée avec une balle ou quelques autres balles du même calibre dans une arme d'épaule, comme une arquebuse à rouet, un mousquet à mèche ou un fusil à silex.
Matériaux
Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Dimensions
Diamètre extérieur : 0,9 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1665
Découverte : 2007
DESCRIPTION+
Description
La balle ou chevrotine est une munition et provient d'un contexte archéologique qui semble postérieur à 1665. Elle est en plomb et mesure 0,9 cm de diamètre. Elle est de forme sphérique.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal