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- PLAN DU SITE
Perle. Vue à l'horizontale
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 10 > Sous-opération C > Lot 24 > Numéro de catalogue 642
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été mise au jour dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Cette perle en verre opaque coloré blanc est fabriquée à Murano, en Italie. Elle est de forme quasi sphérique. L'objet de conception artisanale est percé d'un petit trou qui le traverse sur le sens de la longueur.
L'objet est conçu selon la méthode du verre étiré, qui consiste à étirer une masse de verre en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil. Ce tube est ensuite cassé en petits tubes, qui sont à leur tour divisés en plus petits segments. Les perles sont ensuite mises dans un tonneau en fer chauffé, rempli de sable, puis tourné afin d'abraser les arêtes des perles. Pour le polissage, les perles sont mises dans un sac, qui est ensuite secoué par deux hommes. À la fin, les perles sont triées selon leur format, puis enfilées sur des cordelettes.
À cette époque en Amérique du Nord, la perle sert à la parure des personnes, des vêtements et des articles artisanaux fabriqués par les Autochtones. Elle est cousue sur des pièces en cuir, en tissu ou en écorce au moyen de fils en tissu ou de poils de porc-épic. L'objet peut servir de monnaie d'échange lors de la traite des fourrures entre les Français et les Autochtones.
Les perles en verre coloré d'origine européenne s'ajoutent aux perles de « wampum » (coquillage) comme élément décoratif chez les nations autochtones de l'est de l'Amérique. Utilisées tant par les hommes que par les femmes, elles peuvent servir de bijoux lorsqu'elles sont suspendues aux oreilles ou en longs chapelets enroulés autour du cou, des poignets ou au-dessus du coude. Elles sont aussi utilisées pour attacher les cheveux, pour orner les vêtements en peau et en fourrure, et pour parer la partie supérieure des porte-bébés. Les Jésuites donnent également des perles en verre et des bagues en laiton aux enfants et aux adultes autochtones qui savent réciter parfaitement les prières essentielles, afin de les récompenser.
Les quantités de perles apportées par les Français dans la colonie se comptent alors à la livre ou même à la brasse, mesure qui correspond à l'envergure des bras. Tout au long de la période coloniale française, les Français échangent et donnent des perles aux groupes autochtones avec lesquels ils commercent. Lorsqu'elles sont rondes ou ovales, les perles sont désignées par les Français sous le vocable de « grains de rassade ». La France et l'Allemagne produisent aussi des perles au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.
Cette perle a pu être importée dans la colonie dans une boîte en bois, attachée avec des perles identiques sur des cordelettes d'un peu plus 60 cm de longueur. Chaque boîte de ce type est alors remplie de centaines de cordelettes, chacune garnie de perles d'une même couleur. Les perles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges.
Cette perle a été mise au jour en 2008 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. La présence de cette perle en verre dans la cour du fort indique qu'elle a pu être apportée sur place par des Français établis ou de passage dans le fort, puis échappée sur le sol ou encore troquée avec des Autochtones de passage.
L'objet est conçu selon la méthode du verre étiré, qui consiste à étirer une masse de verre en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil. Ce tube est ensuite cassé en petits tubes, qui sont à leur tour divisés en plus petits segments. Les perles sont ensuite mises dans un tonneau en fer chauffé, rempli de sable, puis tourné afin d'abraser les arêtes des perles. Pour le polissage, les perles sont mises dans un sac, qui est ensuite secoué par deux hommes. À la fin, les perles sont triées selon leur format, puis enfilées sur des cordelettes.
À cette époque en Amérique du Nord, la perle sert à la parure des personnes, des vêtements et des articles artisanaux fabriqués par les Autochtones. Elle est cousue sur des pièces en cuir, en tissu ou en écorce au moyen de fils en tissu ou de poils de porc-épic. L'objet peut servir de monnaie d'échange lors de la traite des fourrures entre les Français et les Autochtones.
Les perles en verre coloré d'origine européenne s'ajoutent aux perles de « wampum » (coquillage) comme élément décoratif chez les nations autochtones de l'est de l'Amérique. Utilisées tant par les hommes que par les femmes, elles peuvent servir de bijoux lorsqu'elles sont suspendues aux oreilles ou en longs chapelets enroulés autour du cou, des poignets ou au-dessus du coude. Elles sont aussi utilisées pour attacher les cheveux, pour orner les vêtements en peau et en fourrure, et pour parer la partie supérieure des porte-bébés. Les Jésuites donnent également des perles en verre et des bagues en laiton aux enfants et aux adultes autochtones qui savent réciter parfaitement les prières essentielles, afin de les récompenser.
Les quantités de perles apportées par les Français dans la colonie se comptent alors à la livre ou même à la brasse, mesure qui correspond à l'envergure des bras. Tout au long de la période coloniale française, les Français échangent et donnent des perles aux groupes autochtones avec lesquels ils commercent. Lorsqu'elles sont rondes ou ovales, les perles sont désignées par les Français sous le vocable de « grains de rassade ». La France et l'Allemagne produisent aussi des perles au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.
Cette perle a pu être importée dans la colonie dans une boîte en bois, attachée avec des perles identiques sur des cordelettes d'un peu plus 60 cm de longueur. Chaque boîte de ce type est alors remplie de centaines de cordelettes, chacune garnie de perles d'une même couleur. Les perles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges.
Cette perle a été mise au jour en 2008 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. La présence de cette perle en verre dans la cour du fort indique qu'elle a pu être apportée sur place par des Français établis ou de passage dans le fort, puis échappée sur le sol ou encore troquée avec des Autochtones de passage.
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2008. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2010. 131 p.
BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
DESJARDINS, Pauline et Geneviève DUGUAY. Pointe-à-Callière. L'aventure montréalaise. Montréal / Sillery, Vieux-Port de Montréal / Septentrion, 1992. 134 p.
KARKLINS, Karlis. Les parures de traite chez les peuples autochtones du Canada : un ouvrage de référence. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1992. 255 p.
KIDD, Kenneth E. La fabrication des perles de verre, du Moyen Âge au début du XIXe siècle. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1979. 116 p.
LAMOTHE, Francis. La ville aux frontières : les perles de traite à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles. Université de Montréal, 2006. 124 p.
WOODWARD, Arthur. Indian trade goods. Oregon Archaeological Society, publication, 2. Portland, Binfords & Mort, 1965. 38 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209874
Perle
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Perle de traite
Rassade
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-10C24-642
Fonctions / usages
La perle sert à la parure des personnes, des vêtements et des articles artisanaux fabriqués par les Autochtones. Elle est cousue sur des pièces en cuir, en tissu ou en écorce au moyen de fils en tissu ou de poils de porc-épic. L'objet peut servir de monnaie d'échange lors de la traite des fourrures entre les Français et les Autochtones.
Matériaux
Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Classification(s)
Objets de communication > Moyen d'échange
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Europe > Italie > Vénétie > Murano
Dimensions
Diamètre extérieur : 0,3 cm
Longueur : 0,4 cm
Technique(s) de fabrication :
Étiré
Poli
Soufflé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1643 - avant 1665
Découverte : 2008
DESCRIPTION+
Description
La perle est un accessoire de parure et provient d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. L'objet en verre opaque coloré blanc mesure 0,4 cm de longueur et 0,3 cm de diamètre. La perle est de forme quasi sphérique et elle est percée d'un petit trou qui la traverse sur le sens de la longueur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal