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Perles. Vue horizontale
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perles. Vue du trou d'enfilage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perles. Vue générale
Photo : Luc Bouvrette 2007, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 2 > Sous-opération A > Lot 22 > Numéro de catalogue 4
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les perles font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elles ont été mises au jour dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ces perles en verre opaque coloré blanc sont fabriquées à Murano, en Italie. Elles sont de forme tubulaire. Ces objets de conception artisanale sont percés d'un trou qui les traverse sur le sens de la longueur. Ces perles sont du type IA5, soit un modèle de perle tubulaire blanche, selon la typologie de Francis Lamothe portant sur les perles découvertes sur le site du fort.
Les perles sont conçues selon la méthode du verre étiré, qui consiste à étirer une masse de verre en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil. Ce tube est ensuite cassé en petits tubes, qui sont à leur tour divisés en plus petits segments. Les perles sont ensuite mises dans un tonneau en fer chauffé, rempli de sable, puis tourné afin d'abraser les arêtes des perles. Pour le polissage, les perles sont mises dans un sac, qui est ensuite secoué par deux hommes. À la fin, les perles sont triées selon leur format, puis enfilées sur des cordelettes.
À cette époque en Amérique du Nord, la perle sert à la parure des personnes, des vêtements et des articles artisanaux fabriqués par les Autochtones. Elle est cousue sur des pièces en cuir, en tissu ou en écorce au moyen de fils en tissu ou de poils de porc-épic. L'objet peut servir de monnaie d'échange lors de la traite des fourrures entre les Français et les Autochtones.
Ces perles tubulaires de couleur blanche sont probablement fabriquées pour imiter les perles en coquillage appelées « wampums », fabriquées et utilisées par de nombreux groupes autochtones. Ces perles tubulaires servent à confectionner des colliers et divers bijoux de même que de grands colliers ou des ceintures faits de centaines de ces perles et également appelés « wampums ». Une perle de wampum mesure entre 3 et 5 mm de diamètre, ce qui correspond au diamètre de cette perle. À l'époque, les Français désignent ces perles tubulaires en coquillage sous le vocable de « petits canons » ou « tuyaux ».
Les quantités de perles apportées par les Français dans la colonie se comptent alors à la livre ou même à la brasse, mesure qui correspond à l'envergure des bras. Tout au long de la période coloniale française, les Français échangent et donnent des perles aux groupes autochtones avec lesquels ils commercent. La France et l'Allemagne produisent aussi des perles au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.
Ces perles ont pu être importées dans la colonie dans une boîte en bois, attachées avec des perles identiques sur des cordelettes d'un peu plus 60 cm de longueur. Chaque boîte de ce type est alors remplie de centaines de cordelettes, chacune garnie de perles d'une même couleur. Les perles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges.
Ces perles ont été mises au jour en 1999 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. La présence de ces perles en verre dans la cour intérieure du fort indique qu'elles ont pu être apportées sur place par des Français établis ou de passage dans le fort, puis échappées sur le sol ou encore troquées avec des Autochtones de passage.
Les perles sont conçues selon la méthode du verre étiré, qui consiste à étirer une masse de verre en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil. Ce tube est ensuite cassé en petits tubes, qui sont à leur tour divisés en plus petits segments. Les perles sont ensuite mises dans un tonneau en fer chauffé, rempli de sable, puis tourné afin d'abraser les arêtes des perles. Pour le polissage, les perles sont mises dans un sac, qui est ensuite secoué par deux hommes. À la fin, les perles sont triées selon leur format, puis enfilées sur des cordelettes.
À cette époque en Amérique du Nord, la perle sert à la parure des personnes, des vêtements et des articles artisanaux fabriqués par les Autochtones. Elle est cousue sur des pièces en cuir, en tissu ou en écorce au moyen de fils en tissu ou de poils de porc-épic. L'objet peut servir de monnaie d'échange lors de la traite des fourrures entre les Français et les Autochtones.
Ces perles tubulaires de couleur blanche sont probablement fabriquées pour imiter les perles en coquillage appelées « wampums », fabriquées et utilisées par de nombreux groupes autochtones. Ces perles tubulaires servent à confectionner des colliers et divers bijoux de même que de grands colliers ou des ceintures faits de centaines de ces perles et également appelés « wampums ». Une perle de wampum mesure entre 3 et 5 mm de diamètre, ce qui correspond au diamètre de cette perle. À l'époque, les Français désignent ces perles tubulaires en coquillage sous le vocable de « petits canons » ou « tuyaux ».
Les quantités de perles apportées par les Français dans la colonie se comptent alors à la livre ou même à la brasse, mesure qui correspond à l'envergure des bras. Tout au long de la période coloniale française, les Français échangent et donnent des perles aux groupes autochtones avec lesquels ils commercent. La France et l'Allemagne produisent aussi des perles au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie.
Ces perles ont pu être importées dans la colonie dans une boîte en bois, attachées avec des perles identiques sur des cordelettes d'un peu plus 60 cm de longueur. Chaque boîte de ce type est alors remplie de centaines de cordelettes, chacune garnie de perles d'une même couleur. Les perles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges.
Ces perles ont été mises au jour en 1999 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. La présence de ces perles en verre dans la cour intérieure du fort indique qu'elles ont pu être apportées sur place par des Français établis ou de passage dans le fort, puis échappées sur le sol ou encore troquées avec des Autochtones de passage.
RÉFÉRENCES
BRUSETH, James E. et Toni S. TURNER. From a watery grave : the discovery and excavation of La Salle's shipwreck, La Belle. College Station, A&M University Press, 2005. 159 p.
DESJARDINS, Pauline et Geneviève DUGUAY. Pointe-à-Callière. L'aventure montréalaise. Montréal / Sillery, Vieux-Port de Montréal / Septentrion, 1992. 134 p.
KARKLINS, Karlis. Les parures de traite chez les peuples autochtones du Canada : un ouvrage de référence. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1992. 255 p.
KIDD, Kenneth E. La fabrication des perles de verre, du Moyen Âge au début du XIXe siècle. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1979. 116 p.
KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
LAINEY, Jonathan C. La « monnaie des sauvages »: les colliers de wampum d'hier à aujourd'hui. Québec, Septentrion, 2004. 283 p.
LAMOTHE, Francis. La ville aux frontières : les perles de traite à Montréal aux XVIIe et XVIIIe siècles. Université de Montréal, 2006. 124 p.
Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal. Arrondissement historique du Vieux-Montréal, site archéologique et historique classé « Le lieu de fondation de Montréal », inventaire archéologique du site BjFj-101 (forages et sondage), 214, place D'Youville. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère de la Culture et des Communications du Québec/Ville de Montréal, 2000. 34 p.
WOODWARD, Arthur. Indian trade goods. Oregon Archaeological Society, publication, 2. Portland, Binfords & Mort, 1965. 38 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209841
Perles
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Perles de traite
Rassades
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-2A22-4
Fonctions / usages
Les perles servent à la parure des personnes, des vêtements et des articles artisanaux fabriqués par les Autochtones. Elles sont cousues sur des pièces en cuir, en tissu ou en écorce au moyen de fils en tissu ou de poils de porc-épic. Elles peuvent servir de monnaie d'échange lors de la traite des fourrures entre les Français et les Autochtones.
Matériaux
Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
Classification(s)
Objets de communication > Moyen d'échange
Objets personnels > Parure
Lieu(x) de production
Europe > Italie > Vénétie > Murano
Dimensions
Diamètre extérieur : 0,3 cm
Longueur : 1,3 cm
Technique(s) de fabrication :
Étiré
Poli
Soufflé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : 1643 - 1665
Découverte : 1999
DESCRIPTION+
Description
Les perles sont des accessoires de parure et proviennent d'un contexte archéologique daté entre 1643 et 1665. Elles sont en verre opaque coloré blanc et mesurent 1,3 cm de longueur et 0,3 cm de diamètre. Au nombre de deux, les perles sont de forme tubulaire et elles sont percées d'un trou qui les traverse sur le sens de la longueur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
2
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal