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Fragment de pot. Face externe
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de pot. Face interne
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-101 > Opération 9 > Sous-opération A > Lot 25 > Numéro de catalogue 596
Contexte(s) archéologique(s)
Fort
Région administrative
Montréal
MRC
Montréal
Municipalité
Montréal
Fonction du site
commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le fragment de pot fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé sur le site du fort de Ville-Marie.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Ce fragment de pot en grès grossier est une partie d'un objet fabriqué en France. La surface externe du fragment est gris pâle, avec une zone de couleur brun clair qui est luisante. Le col est de forme cylindrique, court et concave. Il est surmonté d'une lèvre étroite et inclinée vers l'extérieur. Le pot dont faisait partie ce fragment a été fabriqué au tour de potier.
La production de grès débute en France au XIVe siècle et se poursuit jusqu'au XXe siècle. Les formes évoluent peu à partir du XVIIe siècle. La vitrification de cette céramique s'obtient par une cuisson à 1300 degrés Celsius.
Le pot en grès est un contenant servant à la conservation et à l'entreposage de produits solides, reliés à l'alimentation ou non. L'objet dont faisait partie ce fragment était de petit format, de forme cylindrique et à parois droites. Avec son col et son embouchure larges, d'un diamètre de 13 cm environ, ce pot convenait parfaitement pour l'entreposage de produits solides. Un pot large de 13 cm à l'embouchure peut mesurer 15 cm de hauteur. Ce modèle de contenant est fréquent en Nouvelle-France au XVIIe siècle. Il a pu contenir des produits alimentaires, comme du beurre non salé, dont la conservation est de courte durée. Il est également possible que le pot ait servi à la conservation de produits pharmaceutiques, sa forme s'apparentant à celle des albarello, contenants utilisés par les apothicaires. Le pot a pu être importé de France rempli de son contenu original, puis conservé en vue d'une réutilisation ultérieure.
Ce fragment de pot a été mis au jour en 2008 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'artéfact semble postérieur à 1665, mais il demeure possible que le pot ait été utilisé à l'époque du fort.
Le pot a été cassé en de nombreux fragments, comme en témoigne le petit format du tesson trouvé, le seul provenant de ce pot récolté sur le site lors des fouilles. Cette fragmentation semble volontaire, car un contenant en grès est résistant. Ce pot a été en contact avec une source de chaleur élevée après avoir été cassé.
Un autre fragment de contenant similaire, avec un profil légèrement différent, a été mis au jour sur le site du fort de Ville-Marie. Des fragments de pots similaires ont également été découverts sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans des contextes datés entre 1608 et 1688, ainsi que dans la cour du fort Saint-Louis, aussi à Québec, dans des contextes datés entre 1620 et 1660.
La production de grès débute en France au XIVe siècle et se poursuit jusqu'au XXe siècle. Les formes évoluent peu à partir du XVIIe siècle. La vitrification de cette céramique s'obtient par une cuisson à 1300 degrés Celsius.
Le pot en grès est un contenant servant à la conservation et à l'entreposage de produits solides, reliés à l'alimentation ou non. L'objet dont faisait partie ce fragment était de petit format, de forme cylindrique et à parois droites. Avec son col et son embouchure larges, d'un diamètre de 13 cm environ, ce pot convenait parfaitement pour l'entreposage de produits solides. Un pot large de 13 cm à l'embouchure peut mesurer 15 cm de hauteur. Ce modèle de contenant est fréquent en Nouvelle-France au XVIIe siècle. Il a pu contenir des produits alimentaires, comme du beurre non salé, dont la conservation est de courte durée. Il est également possible que le pot ait servi à la conservation de produits pharmaceutiques, sa forme s'apparentant à celle des albarello, contenants utilisés par les apothicaires. Le pot a pu être importé de France rempli de son contenu original, puis conservé en vue d'une réutilisation ultérieure.
Ce fragment de pot a été mis au jour en 2008 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'artéfact semble postérieur à 1665, mais il demeure possible que le pot ait été utilisé à l'époque du fort.
Le pot a été cassé en de nombreux fragments, comme en témoigne le petit format du tesson trouvé, le seul provenant de ce pot récolté sur le site lors des fouilles. Cette fragmentation semble volontaire, car un contenant en grès est résistant. Ce pot a été en contact avec une source de chaleur élevée après avoir été cassé.
Un autre fragment de contenant similaire, avec un profil légèrement différent, a été mis au jour sur le site du fort de Ville-Marie. Des fragments de pots similaires ont également été découverts sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans des contextes datés entre 1608 et 1688, ainsi que dans la cour du fort Saint-Louis, aussi à Québec, dans des contextes datés entre 1620 et 1660.
RÉFÉRENCES
BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2006. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2008. 144 p.
BERTAUX, Jean-Jacques. De l'usuel à l'inutile : poterie de Normandie XVIIIe-XXe siècles [Exposition 11 juin-18 octobre 1993, Musée de Normandie, Caen]. Thonon-les-Bains, L'Albaron, 1993. 134 p.
BRESC-BAUTIER, Geneviève, dir. Le quartier du Louvre au XVIIe siècle : archéologie du Grand Louvre. Les dossiers du musée du Louvre, 59. Paris, Réunion des musées nationaux, 2001. 206 p.
CHRESTIEN, Jean-Pierre et Daniel DUFOURNIER. « Frenh stoneware in north-eastern north America ». HOOK, Duncan R., dir. et David R. M. GAIMSTER. Trade and discovery : the scientific study of artefacts from Post-Medieval Europe and beyond. British Museum Occasional paper, 109. Londres, British Museum, 1995, p. 91-103.
CHRESTIEN, Jean-Pierre et Daniel DUFOURNIER. « Les grès béarnais au Canada ». BOURGOIN, Jean, dir. et Jacqueline CARPINE-LANCRE, dir. L'aventure maritime, du golfe de Gascogne à Terre-Neuve : [actes du 118e Congrès national annuel des sociétés historiques et scientifiques, Pau, octobre 1993]. Paris, Éditions du CTHS, 1995, p. 251-269.
DÉCARIE, Louise. Le grès français de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 46. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1999. 132 p.
HÉBERT, Thérèse-Marie. Les potiers de Martincamp [Exposition juillet-octobre 2012, Musée municipal de Lillebonne]. Lillebonne, Thérèse-Marie Hébert, 2012. 96 p.
ICKOWICZ, Pierre. « Martincamp ware : a problem of attribution ». Medieval Ceramics, Journal of the Medieval pottery Research group. Vol. 17 (1993), p. 51-60.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209670
Fragment de pot
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Fragment d'albarello
Fragment de contenant
Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-101-9A25-596
Fonctions / usages
Le pot en grès est un objet servant à l'entreposage de produits solides, reliés à l'alimentation ou non.
Matériaux
Céramique - grès grossier (Bray-Beauvaisis-Loire)
Classification(s)
Objets personnels > Objet de toilette
Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Épaisseur : 0,4 cm
Hauteur : 3,6 cm
Largeur : 5,8 cm
Technique(s) de fabrication :
Tourné
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Contexte archéologique : après 1665
Découverte : 2008
DESCRIPTION+
Description
Le fragment de pot est lié à l'entreposage de produits solides, alimentaires ou non, et provient d'un contexte archéologique qui semble postérieur à 1665. Le tesson en grès grossier mesure 3,6 cm de hauteur, 5,8 cm de largeur et 0,4 cm d'épaisseur. La surface externe du fragment est gris pâle, avec une zone brun clair qui est luisante.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal