Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment de corne à poudre. DessusImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de corne à poudre. DessousImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de corne à poudre. Vue généraleImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération S > Lot 2 > Numéro de catalogue 1

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de corne à poudre fait partie de la collection archéologique de référence du Québec en raison de sa rareté. En effet, les fragments de corne à poudre sont rares. De plus, cet objet en laiton est un ornement de corne reflétant le souci d'esthétisme dont certains membres de l'expédition faisaient preuve pour leur équipement militaire, même dans des conditions difficiles.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de corne à poudre, datant du Régime français (1534-1760), est un objet lié à la guerre. Il s'agit d'un élément décoratif qui recouvrait la base ou le couvercle d'une corne à poudre. De forme ovale et en laiton, il est surmonté d'une bordure. Le disque présente deux mousquets croisés de même que deux fleurs de type tulipe. La bordure est ponctuée de motifs de trèfles, de lunes, de cloches et de gouttes par intermittence. Une partie du rebord est manquante.

La corne à poudre est le compagnon du mousquet. Elle contient la poudre noire dont on remplit le barillet. Ce contenant est nommé corne à poudre, car à l'origine, il est fait d'une corne de bovin recyclée. Il peut aussi être fabriqué en bois, en cuir ou à partir de différents métaux nobles. Les cornes à poudre, d'abord utilitaires, deviennent progressivement des objets d'art, richement ornées de gravures et de décorations, en métaux précieux ou en laiton. Cet artéfact en laiton se rattache vraisemblablement à une corne stylisée.

Ce fragment de corne à poudre a été mis au jour en 1995 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.

Au moment de l'expédition de Phips, la corne à poudre est déjà sur son déclin. En effet, la corne est remplacée par la cartouche de papier à la fin du XVIIe siècle. La collection archéologique du « Elizabeth and Mary », compte des exemples de cartouchières contenant de telles cartouches, faites d'une feuille de papier brun enroulée, dans laquelle se trouvent la charge et le projectile.

RÉFÉRENCES

PETERSON, Harold L. « The Military Equipment of the Plymouth and Bay Colonies, 1620-1690 ». The New England Quarterly. Vol. 20, no 2 (1947), p. 197-208.