Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-156 > Opération 1 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 71

Contexte(s) archéologique(s)

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ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative du type PMIIf issu de la typologie élaborée par Karklins en 2012. Elle est entière et en bon état de conservation. Elle représente un type de perles produit du XIXe au XXe siècle en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle de verre, de type PMIIf (selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972), est fabriquée en Europe par une technique appelée « prosser-molded ». Cette dernière est dérivée de la technique de fabrication des boutons développée par Richard Prosser en 1840. Elle est donc apparue au milieu du XIXe siècle.

Les perles sont produites à partir d'un mélange de feldspaths, de fluorine de calcium, de sable et d'un colorant. Le tout est lié avec du lait. Le mélange est introduit dans un moule pour le compacter et lui donner la forme de la perle. Celle-ci est ensuite retirée du moule et cuite pour permettre la fusion des éléments. Elle est parfois recouverte d'une glaçure avant sa cuisson. Ainsi, les perles sont constituées d'une matière vitreuse qui est techniquement plus proche de la céramique que du verre, notamment par le fait qu'elles ne peuvent pas être refondues. Elles étaient néanmoins vendues comme des perles de verre par les marchands européens.

Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

L'artéfact est mis au jour sur le site de la maison Amiot, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un niveau d'occupation d'un plancher du XIXe siècle de la maison.

Des perles du même type sont mises à jour sur un chapelet de la maison Milot, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte datant également du XIXe siècle.

RÉFÉRENCES

KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 24 (2012), p. 62-90.