Laboratoire d'archéologie du Québec
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Chapelet. Vue généraleImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chapelet. DétailImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chapelet. Détail des perlesImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chapelet. Médaille, faceImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Chapelet. Médaille, dosImage
Photo : Émilie Deschênes 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-189 > Numéro de catalogue 384

Contexte(s) archéologique(s)

Glacière
Plancher

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le chapelet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue l'une des rares attestations d'utilisation des perles de verre sur un objet au Québec en contexte archéologique. Il a très certainement été fabriqué entièrement en Europe, puis importé au Québec. Il est en bon état de conservation et présente des perles de verre de type PMIIf, selon la typologie élaborée par Karklins en 2012, produites au XIXe et XXe siècle en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le chapelet est fabriqué selon toute vraisemblance en Europe. Il est composé de perles de verre de type PMIIf (selon la typologie élaborée par Karklins en 2012) fabriquées par une technique appelée « prosser-molded ». Cette dernière est dérivée de la technique de fabrication des boutons développée par Richard Prosser en 1840. Elle est donc apparue au milieu du XIXe siècle. Les perles sont produites à partir d'un mélange de feldspaths, de fluorine de calcium, de sable et d'un colorant. Le tout est lié avec du lait. Le mélange est introduit dans un moule pour le compacter et lui donner la forme de la perle. Celle-ci est ensuite retirée du moule et cuite pour permettre la fusion des éléments. Elle est parfois recouverte d'une glaçure avant sa cuisson. Ainsi, les perles sont constituées d'une matière vitreuse qui est techniquement plus proche de la céramique que du verre, notamment par le fait qu'elles ne peuvent pas être refondues. Elles étaient néanmoins vendues comme des perles de verre par les marchands européens.

Les perles sont ensuite assemblées grâce à des clous de métal afin de former le chapelet.

Les chapelets sont des objets de dévotion utilisés par les chrétiens depuis les débuts du christianisme, mais également par d'autres religions sous différentes formes. Ce sont parmi les rares objets retrouvés en contexte archéologique qui attestent d'une utilisation des perles de verre sur un objet, au Québec. Certains chapelets sont retrouvés sur des sites autochtones, ce qui indique l'effort de christianisation. Il est possible qu'ils soient utilisés comme cadeau ou récompense.

L'artéfact est mis au jour au cours des années 1970 sur le plancher de la glacière (daté du XIXe siècle) situé sur le site de la maison Milot, dans le secteur de Place-Royale, à Québec.

RÉFÉRENCES

KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 24 (2012), p. 62-90.