Laboratoire d'archéologie du Québec
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Perle. Vue à l'horizontaleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Perle. Vue du trou d'enfilageImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-192 > Opération 2 > Sous-opération T > Lot 1 > Numéro de catalogue 2266

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La perle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type PMIIh issu de la typologie de Karklins de 2012. Elle est complète et en bon état de conservation. Elle a été découverte sur le site de la maison Paradis, dans un contexte daté du milieu du XXe siècle. Elle représente un type de perles produit au XIXe et au XXe siècle en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La perle de type PMIIh (selon la typologie de Karklins de 2012) a été fabriquée en Europe par la technique « prosser-molded ». Cette dernière est dérivée de la technique de fabrication des boutons développée par Richard Prosser en 1840. Elle est donc apparue au milieu du XIXe siècle. Les perles sont produites à partir d'un mélange de feldspaths, de fluorine de calcium, de sable et d'un colorant. Le tout est lié avec du lait. Le mélange est introduit dans un moule pour le compacter et lui donner la forme de la perle. Celle-ci est ensuite retirée du moule et cuite pour permettre la fusion des éléments. Elle est parfois recouverte d'une glaçure avant sa cuisson. Ainsi, les perles sont constituées d'une matière vitreuse qui est techniquement plus proche de la céramique que du verre, notamment par le fait qu'elles ne peuvent pas être refondues. Elles étaient néanmoins vendues comme des perles de verre par les marchands européens.


Les perles de verre sont utilisées par les Européens au Québec principalement pour les échanges avec les Autochtones, eux-mêmes s'en servant comme monnaie d'échange ou comme parure (bijoux, vêtements, etc. ). Les perles de verre sont également arborées par les Européens en Europe et au Québec pour la parure et pour la décoration sous forme de bijoux, de broderies, de décorations sur des chandeliers, etc.

Cette perle a été découverte lors de fouilles archéologiques réalisées sur le site de la maison Paradis, dans le secteur de Place-Royale. Elle a été mise au jour dans une couche archéologique qui correspond au niveau de remplissage du milieu du XXe siècle. Cette couche archéologique est datée d'avant 1950.

RÉFÉRENCES

KARKLINS, Karlis. « Guide to the description and classification of glass beads found in the Americas ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. Vol. 24 (2012), p. 62-90.