La monnaie fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle constitue un exemple de monnaie anglaise d'un cent destinée au marché de la Province du Canada.

Cette monnaie en bronze est frappée en 1859 à Londres, en Angleterre, durant le règne de la reine Victoria (1819-1901). Petite-fille de Georges III (1738-1820) et fille de son quatrième fils, cette souveraine monte sur le trône du Royaume-Uni de Grande-Bretagne en 1837 à l'âge de 18 ans, après la mort sans héritier des trois frères aînés de son père.

Mesurant 2,6 cm de diamètre, cette pièce est frappée à la presse selon une technique semi-industrielle. Elle affiche à l'avers le buste de la reine Victoria et au revers, un anneau de perles entouré d'une branche de vigne ondulée à 16 feuilles d'érable.

Cette pièce d'un cent est destinée au marché de la Province du Canada. Frappées en 1858 et en 1859, les monnaies d'un cent constituent, avec les pièces de cinq, de dix et de vingt cents, les premières émissions décimales de l'histoire canadienne. Elles sont également les seules jusqu'au tournant des années 1870, soit après la Confédération (1867) et la fondation du Dominion du Canada. Les monnaies d'un cent sont frappées en si grand nombre en 1858 et en 1859 que les autorités attendent jusqu'en 1876 pour procéder à une nouvelle émission.

La monnaie est une pièce de métal généralement de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.

Cette monnaie a été mise au jour en 1993 lors de fouilles sur le site du Faubourg Québec, à Montréal. Par ailleurs, six autres monnaies d'un cent sont présentes dans les collections archéologiques de la Ville de Montréal.