Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragment de brique. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de brique. Face AImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de brique. Face BImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de brique. CôtéImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de brique. Détail du côtéImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de brique. Détail de la pâteImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération B > Lot 15 > Numéro de catalogue 1326

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Tranchée de palissade

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de brique fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de brique est en terre cuite grossière. Il est associé à un objet importé de France ou fabriqué dans la colonie. La pâte de la brique est de couleur rouge orangé et renferme de grosses inclusions de la même couleur. L'objet est légèrement asymétrique, bien que ses angles soient coupés à angle droit. L'un des flancs de la brique est légèrement ondulé à deux endroits.

La fabrication de briques implique la recherche de bancs d'argile propre à la cuisson, la confection de moules en bois pour former les briques et l'aménagement d'un four pour cuire les briques en argile crue. Il faut en outre connaître et maîtriser le bon fonctionnement d'un four à briques. La première briqueterie de la colonie est ouverte à Château-Richer, près de Québec, au cours des années 1640.

Cette brique a probablement été cassée pour faciliter son ajustement dans une construction, ou lors de son rejet. L'artéfact ne présente aucune trace de mortier, ce qui indique que la brique n'a pas été assemblée avec ce liant. Il se peut donc qu'elle n'ait jamais été utilisée dans une construction. Il est aussi possible qu'elle ait été posée sur le sol pour servir de surface de piétinement, ou encore déposée au pied d'un âtre pour protéger des tisons le plancher en bois de la pièce. Toutefois, aucune trace de suie n'est perceptible sur la brique.

À l'époque de la Nouvelle-France, la brique ne sert pas de revêtement aux constructions. Elle est intégrée à certains éléments architecturaux, comme les fours, les cheminées, les contre-feux de foyer, les cloisons intérieures et les encadrements de portes et de fenêtres.

Ce fragment de brique a été découvert en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie.

Quelques briques en terre cuite rouge datant du XVIIe siècle ont aussi été découvertes à Québec, soit sur le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain et dans la cour du fort Saint-Louis.

RÉFÉRENCES

CÔTÉ, Robert, Françoise DUBÉ, Serge SAINT-PIERRE et Mario SAVARD. Portraits du site et de l'habitat de Place-Royale sous le Régime français. Collection Patrimoines. Dossiers, 77. Québec, Publications du Québec, 1992. s.p.
Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.