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Vertèbre de poisson. Vue générale
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 10 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 284
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La vertèbre de poisson fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne de l'alimentation de l'équipage du navire « Elizabeth and Mary ».
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La vertèbre de poisson est un os qui comprend la vertèbre, l'épine neurale et la côte. Elle fait partie de la colonne vertébrale d'un poisson de petite dimension, comme le turbot, l'aiglefin ou la sole, mais il pourrait aussi s'agir d'une petite morue. Cette dernière espèce de poisson est consommée de façon croissante à partir de l'an 1000 de notre ère. Le développement des villes, l'augmentation de la population et le calendrier liturgique, qui compte près de 150 jours maigres au XVIIIe siècle, ont favorisé ce phénomène.
À partir de la fin du XVe siècle, le grand banc de Terre-Neuve attire des centaines d'équipages de pêcheurs en provenance de l'Angleterre, de la France, de l'Espagne, du Portugal et même de la Hollande. Séchée ou conservée dans la saumure, la morue devient rapidement un aliment essentiel pour nourrir une population européenne en pleine expansion. La morue fait également partie des aliments de base de la population de la Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle.
La morue est consommée selon deux modes de préparation : séchée ou verte. La morue séchée est d'abord étêtée et préparée en filet, puis salée et mise à sécher sur des échafauds de bois ou directement sur des galets. Ce type de préparation exige que les pêcheurs disposent d'installations saisonnières sur la côte. La morue verte est préparée à bord des navires, où elle est étêtée, vidée et découpée, puis mise en tonneau dans une saumure.
Cet écofact a été découvert en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
Cette vertèbre de poisson peut être mise en relation avec les quelques hameçons qui ont aussi été mis au jour lors de fouilles réalisées sur le site de l'épave. Quelques mentions historiques indiquent également que l'équipage du « Elizabeth and Mary » a pris le temps de pêcher alors qu'il se dirigeait vers Québec.
Les restes osseux découverts sur les sites archéologiques de consommation de poisson permettent de distinguer les restes de morue fraîchement pêchée des restes de morue séchée ou verte. En effet, les os crâniens sont toujours absents des morues séchées ou vertes.
À partir de la fin du XVe siècle, le grand banc de Terre-Neuve attire des centaines d'équipages de pêcheurs en provenance de l'Angleterre, de la France, de l'Espagne, du Portugal et même de la Hollande. Séchée ou conservée dans la saumure, la morue devient rapidement un aliment essentiel pour nourrir une population européenne en pleine expansion. La morue fait également partie des aliments de base de la population de la Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle.
La morue est consommée selon deux modes de préparation : séchée ou verte. La morue séchée est d'abord étêtée et préparée en filet, puis salée et mise à sécher sur des échafauds de bois ou directement sur des galets. Ce type de préparation exige que les pêcheurs disposent d'installations saisonnières sur la côte. La morue verte est préparée à bord des navires, où elle est étêtée, vidée et découpée, puis mise en tonneau dans une saumure.
Cet écofact a été découvert en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
Cette vertèbre de poisson peut être mise en relation avec les quelques hameçons qui ont aussi été mis au jour lors de fouilles réalisées sur le site de l'épave. Quelques mentions historiques indiquent également que l'équipage du « Elizabeth and Mary » a pris le temps de pêcher alors qu'il se dirigeait vers Québec.
Les restes osseux découverts sur les sites archéologiques de consommation de poisson permettent de distinguer les restes de morue fraîchement pêchée des restes de morue séchée ou verte. En effet, les os crâniens sont toujours absents des morues séchées ou vertes.
RÉFÉRENCES
BARRETT, James H., Alison LOCKER, James MORRIS et David Clive ORTON. « Fish for the city: meta-analysis of archaeological cod remains and the growth of London's northern trade ». Antiquity. Vol. 88, no 340 (2014), p. 516-530.
DELMAS, Vincent et Brad LOEWEN. « The Basques in the Gulf of St. Lawrence and Adjacent Shores ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 36, no 2 (2012), p. 213-266.
POPE, Peter E. Fish into wine : the Newfoundland plantation in the seventeenth century. Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2004. 463 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 208452
Vertèbre de poisson
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Os de poisson
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-10N2-284
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M10N2-284
Fonctions / usages
La vertèbre de poisson fait partie de la colonne vertébrale d'un poisson de petite dimension comme le turbot, l'aiglefin ou la sole, mais il pourrait aussi s'agir d'une petite morue. Les poissons, surtout la morue, sont pêchés à partir de la fin du XVe siècle au large de Terre-Neuve. Ils sont destinés à la consommation humaine.
Matériaux
Matières organiques - solides stables (Os)
Classification(s)
Écofacts > Animaux
Lieu(x) de production
Amérique du Nord > Canada
Dimensions
Diamètre extérieur : 0,8 cm
Hauteur : 2,3 cm
Longueur : 3,3 cm
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1996‑08‑21
DESCRIPTION+
Description
La vertèbre de poisson, datant d'avant 1690, est liée à l'alimentation. Cet os mesure 0,8 cm de diamètre, 3,3 cm de longueur et 2,3 cm de hauteur. Il comprend la vertèbre, l'épine neurale et la côte.
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale