Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Jarre. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre. Côté CImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jarre. Côté DImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Numéro de catalogue Vase 20

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La jarre fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est associée à l'épave du navire « Elizabeth and Mary » (1690), site sur lequel elle a été trouvée lors des fouilles subaquatiques. De plus, l'artéfact témoigne d'une production céramique locale de la Nouvelle-Angleterre, ce qui est rare pour les sites archéologiques québécois.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Datant du XVIIe siècle, la jarre de terre cuite commune à pâte orangée est fabriquée au tour, puis recouverte d'une glaçure dans un atelier de la Nouvelle-Angleterre. Son corps globulaire est légèrement déformé lors de son façonnage. Sa base forme un pied cintré. Elle présente un aspect un peu fruste. En général, l'aspect utilitaire l'emporte sur l'esthétique pour de tels contenants, qui servent à l'entreposage de denrées diverses.

Cet artéfact a été mis au jour en 1997 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire ayant fait naufrage en 1690 après le siège de Québec par sir William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord. Ce siège, entrepris en octobre par les autorités coloniales du Massachusetts, se solde par un échec de la flotte anglaise.

La jarre faisait probablement partie du matériel de bord. Elle reflète non seulement les habitudes alimentaires des miliciens que le navire transporte, mais témoigne aussi des céramiques communes produites dans leur région d'origine, en Nouvelle-Angleterre.

Le caractère difforme de cette jarre appuie l'idée qu'il s'agisse de matériel de bord pour lequel les critères esthétiques ne priment pas dans sa sélection. C'est le modèle le plus grand parmi les trois formats de jarres trouvées dans l'épave du « Elizabeth and Mary ». Dans le cas présent, elle sert à l'entreposage et à la conservation d'aliments destinés à l'équipage du navire.

RÉFÉRENCES

NOËL HUME, Ivor. A guide to artifacts of colonial America. Philadelphie, University of Philadelphia Press, 2001. 323 p.
WATKINS, Lura Woodside. Early New England potters and their wares. Cambridge, Havard University Press, 1950. 291 p.