Laboratoire d'archéologie du Québec
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gibecière ou cartouchière. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
gibecière ou cartouchière. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 10 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 344

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La gibecière ou cartouchière fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce que sa présence à bord du navire Elizabeth and Mary témoigne du degré d'organisation de cette campagne militaire.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La gibecière ou cartouchière est composée d'un sac et d'un rabat faits d'un seul morceau de cuir rectangulaire. Ce long morceau est plié et cousu sur les bouts à deux morceaux de cuir qui ferment la gibecière. Le rabat comporte une fine et longue lanière de cuir qui sert à maintenir le sac fermé; sur le rabat, la lanière est glissée dans deux paires de fentes rectangulaires, et ses extrémités peuvent être insérées dans une paire de fentes pratiquées sur une petite extension au centre de la partie avant de la gibecière. Une grande plaquette rigide en bois de forme rectangulaire présente à chaque bout un rang de perforations, qui indiquent que cette dernière était cousue à la partie postérieure de la gibecière, pour lui conférer une certaine rigidité. Sept petites sections de planchettes retrouvées devaient aider à conserver la forme rectangulaire de la gibecière ou cartouchière. Des fragments se sont détachés lors de la restauration de l'artéfact.

La gibecière ou cartouchière est un sac de cuir rigide porté par les soldats dans lequel sont généralement conservés les cartouches, les pierres à fusil en silex, les outils nécessaires à l'entretien des armes à feu, ainsi qu'un moule à balle. Elle se porte en bandoulière au moyen d'une longue bande ou banderole en cuir.

La gibecière est créée en 1620 par le roi Gustave II Adolphe de Suède afin de remplacer le sac à balles peu pratique lors du combat. Elle est portée en bandoulière par une banderole tout au long du XVIIe siècle.

Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
NOËL HUME, Ivor. A guide to artifacts of colonial America. Philadelphie, University of Philadelphia Press, 2001. 323 p.