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Fragments de monture et de fourreau d'épée. Vue générale avec support
Photo : Émilie Deschênes 2017, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de monture et de fourreau d'épée. Vue générale sans support
Photo : Émilie Deschênes 2017, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 12 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 63
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de monture et de fourreau d'épée font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils appartenaient aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de monture et de fourreau d'épée, datant du Régime français (1534-1760), sont des objets liés à la guerre. La monture d'épée de cour en laiton comprend la fusée, un fragment de la coquille en forme de « 8 » et une partie du fourreau en bois recouvert de cuir. La fusée de bois est recouverte d'un double filigrane et d'un lamé d'argent fini par deux bagues tressées du même métal. Il ne subsiste qu'une petite section de 10 cm du fourreau fait d'une enveloppe de bois recouverte de cuir. À l'intérieur se trouvent quelques fragments de la lame dans un état de dégradation très avancé.
L'épée de cour constitue un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Plus courte que son ancêtre et exclusivement, ou presque, conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en forme de « 8 ». Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie.
Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand. Jusqu'au XIXe siècle, les colonels des régiments britanniques s'approvisionnent en armes blanches soit en Angleterre, soit en Allemagne, ce qui illustre la mainmise de ce dernier pays sur l'acier de qualité.
Ce type d'épée dispose d'une longue lame fine et flexible et est souvent muni d'une garde élaborée. Comme la rapière d'estoc, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire, et non à l'atteindre par le tranchant de la lame. D'ailleurs, les lames de la rapière d'estoc et de l'épée de cour possèdent rarement de tranchants. En revanche, elles disposent souvent d'une pointe affûtée et d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.
Ces fragments de monture et de fourreau d'épée ont été mis au jour en 1997 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et d'épées de cour en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres en fer qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches d'épées faits en laiton sont plutôt associés aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise et correspondent à la description des épées de cour.
L'épée de cour constitue un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Plus courte que son ancêtre et exclusivement, ou presque, conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en forme de « 8 ». Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie.
Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand. Jusqu'au XIXe siècle, les colonels des régiments britanniques s'approvisionnent en armes blanches soit en Angleterre, soit en Allemagne, ce qui illustre la mainmise de ce dernier pays sur l'acier de qualité.
Ce type d'épée dispose d'une longue lame fine et flexible et est souvent muni d'une garde élaborée. Comme la rapière d'estoc, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire, et non à l'atteindre par le tranchant de la lame. D'ailleurs, les lames de la rapière d'estoc et de l'épée de cour possèdent rarement de tranchants. En revanche, elles disposent souvent d'une pointe affûtée et d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.
Ces fragments de monture et de fourreau d'épée ont été mis au jour en 1997 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et d'épées de cour en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres en fer qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches d'épées faits en laiton sont plutôt associés aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise et correspondent à la description des épées de cour.
RÉFÉRENCES
BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BERNIER, Marc-André. « La guerre du golfe : étude nomothétique de la stratégie navale en Nouvelle-France à travers les épaves du golfe du Saint-Laurent ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 85-103.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 208338
Fragments de monture et de fourreau d'épée
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Manche d'épée
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-12N2-63
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M12N2-63
Fonctions / usages
L'épée est une arme blanche de guerre possédant une longue lame fine et flexible. Associée aux officiers et aux aristocrates, elle sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Sa lame dispose souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.
Matériaux
Métal - métaux et alliages argentifères (Argent)
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer)
Matières organiques - solides souples (Cuir)
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Largeur : 6,3 cm
Longueur : 20,7 cm
Technique(s) de fabrication :
Cousu
Filigrané
Moulé
Percé
Taillé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1997‑08‑18
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de monture et de fourreau d'épée, datant du Régime français (1534-1760), sont des objets liés à la guerre. La monture d'épée de cour en laiton comprend la fusée, un fragment de la coquille en forme de « 8 » et une partie du fourreau d'épée en bois recouvert de cuir. L'ensemble mesure 20,7 cm de longueur et 6,3 cm de largeur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
3
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale