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Fragment d'épée. Côté A
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment d'épée. Côté B
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 98 > Sous-opération X > Lot 1 > Numéro de catalogue 38
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le fragment d'épée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il appartenait à un membre pauvre de l'aristocratie bostonnaise. En effet, cette épée avec coquille en fer et fusée recouverte de cuir fait partie des épées de second ordre en ce qui a trait au prestige.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le fragment d'épée, datant du Régime français (1534-1760), est un objet lié à la guerre. Il comporte un manche fait d'une fusée de bois recouverte d'une lanière de cuir et d'un fil de cuivre torsadé. Sont également présentes une partie de la coquille et de la garde de fer ainsi qu'une section de lame rectangulaire en fer. La coquille est partiellement tordue. L'épée est une arme blanche de guerre qui est utilisée au corps à corps.
L'épée de cour constitue un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Plus courte que son ancêtre et exclusivement, ou presque, conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en forme de « 8». Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie.
Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand. Jusqu'au XIXe siècle, les colonels des régiments britanniques s'approvisionnent en armes blanches soit en Angleterre, soit en Allemagne, ce qui illustre la mainmise de ce dernier pays sur l'acier de qualité.
Cet artéfact a été mis au jour en 1998 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et d'épées de cour en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres en fer qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches d'épées faits en laiton sont plutôt associés aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise et correspondent à la description des épées de cour.
Toutefois, cette épée avec coquille en fer et fusée recouverte de cuir fait partie des épées de second ordre en ce qui a trait au prestige. Le port de l'épée demeure un privilège de la noblesse, mais celle-ci appartient vraisemblablement à un membre pauvre de l'aristocratie bostonnaise. Peut-être est-ce la propriété de l'un des trois caporaux du régiment de Dorchester.
L'épée de cour constitue un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Plus courte que son ancêtre et exclusivement, ou presque, conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en forme de « 8». Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie.
Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand. Jusqu'au XIXe siècle, les colonels des régiments britanniques s'approvisionnent en armes blanches soit en Angleterre, soit en Allemagne, ce qui illustre la mainmise de ce dernier pays sur l'acier de qualité.
Cet artéfact a été mis au jour en 1998 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.
La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et d'épées de cour en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres en fer qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches d'épées faits en laiton sont plutôt associés aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise et correspondent à la description des épées de cour.
Toutefois, cette épée avec coquille en fer et fusée recouverte de cuir fait partie des épées de second ordre en ce qui a trait au prestige. Le port de l'épée demeure un privilège de la noblesse, mais celle-ci appartient vraisemblablement à un membre pauvre de l'aristocratie bostonnaise. Peut-être est-ce la propriété de l'un des trois caporaux du régiment de Dorchester.
RÉFÉRENCES
BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BERNIER, Marc-André. « La guerre du golfe : étude nomothétique de la stratégie navale en Nouvelle-France à travers les épaves du golfe du Saint-Laurent ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 85-103.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 208255
Fragment d'épée
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Lame d'épée
Monture d'épée
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-98X1-38
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M98X1-38
Fonctions / usages
L'épée est une arme blanche de guerre qui est utilisée au corps à corps. Le port de l'épée demeure un privilège de la noblesse, mais celle-ci appartient vraisemblablement à un membre pauvre de l'aristocratie bostonnaise. Peut-être est-ce la propriété de l'un des trois caporaux du régiment de Dorchester.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer)
Matières organiques - solides souples (Cuir)
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Métal - métaux et alliages cuivreux (Cuivre)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Arme
Dimensions
Hauteur : 6 cm
Largeur : 9,1 cm
Longueur : 20,6 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Enroulé
Forgé
Percé
Taillé
Torsadé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1998‑10‑12
DESCRIPTION+
Description
Le fragment d'épée, datant du Régime français (1534-1760), est un objet lié à la guerre. Il comporte un manche fait d'une fusée de bois recouverte d'une lanière de cuir et d'un fil de cuivre torsadé. Sont également présentes une partie de la coquille et de la garde de fer ainsi qu'une section de lame rectangulaire en fer. L'objet mesure 20,6 cm de longueur, 9,1 cm de largeur et 6,0 cm de hauteur.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale