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Fragments de ruban. Vue générale
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 12 > Sous-opération M > Lot 4 > Numéro de catalogue 26
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Les fragments de ruban font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils appartiennent à un rare exemple de ruban de soie découvert sur le site de l'épave du « Elizabeth and Mary ».
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Les fragments de ruban, datant d'avant 1690, sont liés à un accessoire vestimentaire. Au nombre de six, ils forment un ruban incomplet fait d'une soie très délicate formée de 21 fils de trame beige et de 40 fils de chaîne bruns et beiges. Ces fils sont très fins et leur torsion est faible.
Le ruban est décoré de bandes brun foncé et brun pâle disposées en alternance : une bande brune mesurant 2 mm de largeur suivie d'une bande beige de 5 mm, d'une bande brune de 5 mm, d'une bande beige de 15 mm, d'une bande brune de 5 mm, d'une bande beige de 5 mm et d'une bande brune de 2 mm. La bande beige du centre est plus large que les autres. Le ruban est aussi décoré de cercles beiges et bruns. Ils sont faits de chaînes flottantes. Les deux autres bandes beiges sont décorées de motifs géométriques semblables à des triangles ou à des motifs d'escaliers de couleur brune.
Au XVIIe siècle, les hommes portent les rubans de deux façons : comme boucle sur l'épaule droite et comme rosette décorative sur la bande des chapeaux. Le ruban fait de soie est un accessoire de luxe, puisque la soie est un produit importé de Chine que seuls les plus riches peuvent s'offrir. La soie entre dans la mode vestimentaire d'aristocrates, de métropolitains et de coloniaux qui affirment leur condition à travers une panoplie d'accessoires et objets d'apparat.
Dans la première moitié du XVIIe siècle, la mode prend un réel essor en Europe, comme dans les colonies américaines. Toutefois, les modes vestimentaires ne semblent pas être adoptées par tous au même degré en fonction de leur confession religieuse ou politique. L'ornementation des vêtements semble très populaire en France, tandis que la sobriété est préférée chez les puritains de la Nouvelle-Angleterre, qui privilégient les vêtements noirs, les attaches simples et les lignes épurées.
La mode évolue très rapidement à cette époque et l'aristocratie métropolitaine revendique l'adoption de lois somptuaires qui imposent ou spécifient le code vestimentaire à adopter. Ces lois interdisent à la bourgeoisie de récupérer les codes vestimentaires de l'aristocratie. L'identité, l'appartenance à une classe sociale, passe en grande partie par l'image projetée et le vêtement constitue alors un moyen d'afficher sa condition.
Ces fragments de ruban ont été découverts en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.
Le ruban est décoré de bandes brun foncé et brun pâle disposées en alternance : une bande brune mesurant 2 mm de largeur suivie d'une bande beige de 5 mm, d'une bande brune de 5 mm, d'une bande beige de 15 mm, d'une bande brune de 5 mm, d'une bande beige de 5 mm et d'une bande brune de 2 mm. La bande beige du centre est plus large que les autres. Le ruban est aussi décoré de cercles beiges et bruns. Ils sont faits de chaînes flottantes. Les deux autres bandes beiges sont décorées de motifs géométriques semblables à des triangles ou à des motifs d'escaliers de couleur brune.
Au XVIIe siècle, les hommes portent les rubans de deux façons : comme boucle sur l'épaule droite et comme rosette décorative sur la bande des chapeaux. Le ruban fait de soie est un accessoire de luxe, puisque la soie est un produit importé de Chine que seuls les plus riches peuvent s'offrir. La soie entre dans la mode vestimentaire d'aristocrates, de métropolitains et de coloniaux qui affirment leur condition à travers une panoplie d'accessoires et objets d'apparat.
Dans la première moitié du XVIIe siècle, la mode prend un réel essor en Europe, comme dans les colonies américaines. Toutefois, les modes vestimentaires ne semblent pas être adoptées par tous au même degré en fonction de leur confession religieuse ou politique. L'ornementation des vêtements semble très populaire en France, tandis que la sobriété est préférée chez les puritains de la Nouvelle-Angleterre, qui privilégient les vêtements noirs, les attaches simples et les lignes épurées.
La mode évolue très rapidement à cette époque et l'aristocratie métropolitaine revendique l'adoption de lois somptuaires qui imposent ou spécifient le code vestimentaire à adopter. Ces lois interdisent à la bourgeoisie de récupérer les codes vestimentaires de l'aristocratie. L'identité, l'appartenance à une classe sociale, passe en grande partie par l'image projetée et le vêtement constitue alors un moyen d'afficher sa condition.
Ces fragments de ruban ont été découverts en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.
RÉFÉRENCES
BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
PARESYS, Isabelle. « Corps, apparences vestimentaires et identités en France à la Renaissance ». Apparence(s). Histoire et culture du paraître. Vol. 4 (2012), p. 1-32.
s.a. « A Colonial Gentlemen's Clothing: A Glossary of Terms ». s.a. Colonial Williamsburg [En ligne]. http://www.history.org/history/clothing/men/mglossary.cfm
s.a. « The Seventeenth Century - Fashion, Costume, and Culture: Clothing, Headwear, Body Decorations, and Footwear through the Ages ». s.a. Encyclopedia of Fashion [En ligne]. http://www.fashionencyclopedia.com/fashion_costume_culture/European-Culture-17th-Century/The-Seventeenth-Century.html
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 208254
Fragments de ruban
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-12M4-26
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M12M4-26
Fonctions / usages
Les fragments de ruban sont liés à un accessoire vestimentaire. Au XVIIe siècle, les hommes portent les rubans de deux façons : comme boucle sur l'épaule droite et comme rosette décorative sur la bande des chapeaux.
Matériaux
Matières organiques - solides souples (Tissu)
Classification(s)
Objets personnels > Habillement : accessoire vestimentaire
Lieu(x) de production
Asie > Chine
Dimensions
Largeur (Mesurée / subsistant) : 4,5 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 52 cm
Technique(s) de fabrication :
Tissé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1996‑08‑15
DESCRIPTION+
Description
Les fragments de ruban, datant d'avant 1690, sont associés à un accessoire vestimentaire. Au nombre de six, ils forment un ruban incomplet qui mesure 52,0 cm de longueur et 4,5 cm de largeur. Les fragments de ruban sont faits d'une soie très délicate formée de 21 fils de trame beiges et de 40 fils de chaîne bruns et beiges. Ces fils sont très fins et leur torsion est faible.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
6
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale