Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe triangulaire à encoches en coin obliques. Face AImage
Photo : Émilie Deschênes 2016, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à encoches en coin obliques. Face BImage
Photo : Émilie Deschênes 2016, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à encoches en coin obliques. ProfilImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

EiBh-72 > Numéro de catalogue 88-2

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe triangulaire à encoches en coin obliques fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du Point Revenge, une tradition culturelle qui caractérise des groupes autochtones du Labrador au cours du Sylvicole supérieur (1 000 à 500 ans avant aujourd'hui) et durant la période de contact avec les Européens, soit entre 1500 et 1608.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette pointe triangulaire à encoches en coin obliques a été mise au jour sur le site archéologique de la Rive-Ouest-de-la-Blanc-Sablon, en Basse-Côte-Nord. L'objet provient des restes d'un campement comprenant des traces d'activités domestiques et artisanales, comme la taille de la pierre, articulé autour d'un foyer central. Durant la période du Sylvicole supérieur (1 000 à 500 ans avant aujourd'hui), la pointe en pierre taillée est utilisée comme pointe de lance, de flèche ou de harpon pour la chasse et la pêche. Elle peut également servir de couteau.

Cet artéfact est en quartzite de Ramah, un matériau provenant du nord du Labrador. L'objet est représentatif du Point Revenge, une tradition culturelle qui caractérise des groupes autochtones fréquentant le Labrador au cours du Sylvicole supérieur et durant la période de contact avec les Européens, c'est-à-dire entre 1500 et 1608. Ce style a d'abord été défini pour le Labrador, puis s'est répandu au Québec. L'usage prépondérant du quartzite de Ramah est caractéristique de cette période.

Les travaux effectués au Labrador suggèrent que ces pointes aient été utilisées par les ancêtres des peuples algonquins qui vivent actuellement dans la péninsule formée du Québec et du Labrador. Au Québec, ce type de pointes a été découvert sur la Côte-Nord et dans des zones plus nordiques.