Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe triangulaire à pédoncule. Face AImage
Photo : Nicolas Fortier 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à pédoncule. Face BImage
Photo : Nicolas Fortier 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à pédoncule. ProfilImage
Photo : Nicolas Fortier 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjEr-1 > Numéro de catalogue 1

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe triangulaire fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple représentatif des pointes retrouvées durant l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui). Elle est représentative d'une des deux grandes traditions de cette époque, soit celle dite susquehannoïde.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pointe triangulaire à pédoncule, de type « Susquehanna », est un objet servant probablement à armer un projectile pour la chasse, voire pour la guerre. La pointe est faite dans un matériau siliceux de qualité modeste ressemblant à un siltstone grisâtre. La surface de l'objet est très altérée en raison de son séjour prolongé dans l'eau.

La datation de la pointe de projectile ne peut donc être faite qu'à partir de son style, lequel correspond au type « Susquehanna » caractéristique de la période de l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui).

L'artéfact est mis au jour sur une plage d'une petite baie du lac Mégantic par des archéologues amateurs entre 1972 et 1996. La pointe est découverte à environ 30 mètres de l'emplacement de ce qui semble être l'occupation principale, là où se trouve la plus grande concentration d'artéfacts et de pierres rougies, des restes probables de foyers. La pointe est en surface en raison de l'érosion occasionnée par le rehaussement du niveau du lac Mégantic par la construction de barrages, dont le premier remonte à 1893. La fluctuation fréquente du niveau des eaux entraîne avec le temps la déstructuration des couches de sol et des contextes archéologiques en place, détruisant ainsi une grande partie du site. Conséquemment, le contexte originel de cette pointe est très peu connu, ainsi que son association avec les autres artéfacts, structures et couches de sol du site.

RÉFÉRENCES

GRAILLON, Éric. Inventaire de la collection archéologique Cliche-Rancourt. Volume 2 : Le lac Mégantic. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MRC du Granit/MCCQ, 1997. 145 p.