Laboratoire d'archéologie du Québec
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Charnière en forme de « T ». Face avantImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Charnière en forme de « T ». Face arrièreImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Charnière en forme de « T ». Détail du gondImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-7 > Opération 6B > Couche stratigraphique 4 > Numéro de catalogue 313

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation, maison
Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La charnière en forme de « T » a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La charnière en forme de « T » en fer est fabriquée entre 1753 et 1800, probablement au Québec. Elle est constituée de deux bandes de métal qui sont forgées selon la forme désirée, l'une rectangulaire et l'autre triangulaire. Les anneaux sont ensuite formés en repliant le métal sur lui-même et une tige est insérée afin de relier les pièces. La charnière est un élément de quincaillerie posé en applique permettant l'ouverture d'une porte, d'une fenêtre ou d'une ouverture similaire en se repliant sur elle-même.

La charnière en forme de « T » aurait été mise au jour au cours des années 1970 sur le site de la maison Guillaume-Estèbe, située sur la rue Saint-Pierre dans l'arrondissement historique de Place-Royale, dans la Ville de Québec. Il s'agit d'une ancienne demeure urbaine bourgeoise érigée vers 1752 par Guillaume Estèbe (1701-vers 1779). Cette imposante résidence en pierre est de plan rectangulaire à deux étages et demi. Lors du bombardement qui mène à la prise de Québec par les troupes britanniques en 1759, la maison Guillaume-Estèbe est épargnée. Par la suite, elle connait plusieurs propriétaires. En 1818, une succursale de la première banque canadienne, la Banque de Montréal, est ouverte dans le bâtiment. En 1838, la maison est convertie en espaces à bureaux. La maison Guillaume-Estèbe conserve cette fonction jusqu'à son acquisition par la Commission des monuments historiques en 1959. La maison Guillaume-Estèbe est classée en 1960, restaurée une première fois l'année suivante, puis réaménagée lors de son intégration au musée de la Civilisation en 1987. La charnière a été retrouvée dans une latrine datée d'entre 1753 et 1800. Elle a été restaurée à un moment indéterminé.

RÉFÉRENCES

DUBÉ, Françoise. La quincaillerie d'architecture de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 71. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1991. 408 p.