Laboratoire d'archéologie du Québec
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Gond posé en applique. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gond posé en applique. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-62 > Opération 1E' > Couche stratigraphique 2 > Numéro de catalogue 198

Contexte(s) archéologique(s)

Cave
Habitation, maison

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le gond posé en applique a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois ainsi que des modèles de gonds disponibles sur le marché au Québec au XIXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le gond posé en applique en fer est fabriqué probablement au Québec. L'objet est forgé dans un seul morceau de métal. Un mamelon circulaire est façonné, et une applique est aplatie, forgée, meulée, limée et percée de trous de fixation. L'applique, divisée en deux plaques recourbées, prend la forme d'une « moustache ».

Le gond posé en applique est un élément de quincaillerie posé en surface servant à la rotation d'une porte, d'une fenêtre ou d'une ouverture similaire sur son axe, permettant son ouverture.

Le gond posé en applique a été mis au jour dans les années 1970 dans la cave de la maison Jérémie, située dans l'arrondissement historique de Place-Royale, à Québec. Le gond aurait été en utilisation entre 1810 et 1890. Une première maison de bois aurait été bâtie sur ce lieu au moment de la construction du couvent des Ursulines (1639-1642), car les religieuses y auraient résidé pendant les travaux. L'espace est concédé en 1654 à Charles Lauzon, qui le vend en 1656 à Nicolas Juchereau. Ce dernier y fait bâtir une maison avant 1667. L'emplacement change de mains plusieurs fois jusqu'à l'incendie de 1682, qui détruit la maison. Elle est ensuite reconstruite en pierre. Changeant périodiquement de propriétaire, la demeure est rachetée en 1723 par le marchand Nicolas Jérémie. Après la mort de ce dernier, la maison est vendue et reconstruite entre 1763 et 1770. Le bâtiment est ensuite géré par différents propriétaires de la fin du XVIIIe siècle au XXe siècle. Après une période d'abandon de six ans, la maison est restaurée au cours des années 1970. Le gond posé en applique a été restauré à un moment indéterminé.

RÉFÉRENCES

DUBÉ, Françoise. La quincaillerie d'architecture de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 71. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1991. 408 p.