Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tourniquet à poignée. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tourniquet à poignée. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-174 > Opération V2-3 > Numéro de catalogue 2212

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation, maison

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le tourniquet à poignée a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois. Son état entier permet également d'en étudier la forme et la fonction plus en détail.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le tourniquet à poignée en fer est forgé et soudé au XIXe siècle, probablement à Québec. L'objet est formé d'une partie fixe et d'une partie pivotante. Il est façonné à partir d'une tige de métal forgée à la main pour obtenir la forme désirée, soit un ovale plein allongé formant une poignée et se rétrécissant en une pointe recourbée de section carrée. Elle est ensuite percée d'un trou, probablement à l'aide d'un poinçon, pour permettre l'insertion d'une tige de fixation.

Le tourniquet à poignée est un élément de quincaillerie architecturale utilisé pour maintenir un contrevent de fenêtre en position ouverte. La tige droite sert à fixer le tourniquet au mur. La fixation peut bouger librement, permettant ainsi la rotation du tourniquet.

Le tourniquet a été mis au jour dans un contexte daté du XIXe siècle sur le site archéologique de la maison Dupont-Renaud, située dans l'arrondissement historique de Place-Royale, dans la Ville de Québec. Nicolas Dupont (vers 1632-1716), membre du Conseil souverain, garde des Sceaux et seigneur de Neuville, acquiert ce terrain en 1662 et y érige une maison en 1686, qui sera détruite au cours du siège de Québec (1759). Jean Renaud (vers 1734-1794), négociant et grand voyer, fait construire une nouvelle demeure sur les fondations de l'ancienne maison en 1768. La maison est surhaussée et dotée d'un toit mansardé en 1870. La demeure accueille de nombreux locataires entre 1850 et 1915, dont une quincaillerie et une taverne, ainsi que des bureaux de notaires et d'avocats. La maison Jean-Renaud est classée en 1964. Au cours du chantier de restauration de Place-Royale, l'immeuble retrouve son apparence de la fin du XVIIIe siècle.

RÉFÉRENCES

DUBÉ, Françoise. La quincaillerie d'architecture de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 71. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1991. 408 p.