Laboratoire d'archéologie du Québec
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Poignée circulaire. Vue de faceImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Poignée circulaire. Côté AImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Poignée circulaire. Vue arrièreImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Poignée circulaire. Côté BImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-174 > Opération 1 > Sous-opération B > Lot 1 > Numéro de catalogue 1841

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation, maison

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La poignée circulaire a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois et des modèles de poignées disponibles sur le marché aux XIXe et XXe siècles. Son état entier permet également d'en étudier la forme et le fonctionnement plus en profondeur.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La poignée circulaire en terre cuite fine est façonnée entre 1875 et 1925. Le bouton de céramique est tout d'abord modelé en argile et cuit avec une glaçure transparente. Cette forme de céramique est appelée « agateware » et est fabriquée en combinant différentes couleurs d'argiles, d'engobes ou de glaçures afin de donner un effet marbré. Le nom provient du fait que la fintion de la céramique ressemble à de l'agate, une pierre semi-précieuse. Cette technique serait utilisée en Chine dès la dynastie Tang (618-907 de l'ère contemporaine). Elle serait également développée en Angleterre par le Dr Thomas Wedgwood et serait introduite au sein de la Rowley's Pottery, à Stoke-on-Trent, autour de 1730. Une fois cuite, la poignée en agateware est ensuite fixée à une tige de fer. L'ensemble est finalement installé sur une serrure à demi-pêne.

La poignée est un élément de préhension servant à ouvrir et à fermer une porte. Celle-ci est utilisée avec une serrure à demi-pêne, ou « bec de cane », où le pêne est maintenu en position verrouillée par un ressort. L'extrémité, taillée en biseau, se rétracte automatiquement lorsque le pêne passe la gâche située sur le dormant d'une porte.

La poignée circulaire a été mise au jour dans un contexte daté d'entre 1875 et 1925 dans la maison Dupont-Renaud, située dans l'arrondissement historique de Place-Royale, dans la ville de Québec. Nicolas Dupont (vers 1632-1716), membre du Conseil souverain, garde des Sceaux et seigneur de Neuville, acquiert ce terrain en 1662 et y érige une maison en 1686, qui sera détruite au cours du siège de Québec (1759). Jean Renaud (vers 1734-1794), négociant et grand voyer, fait construire une nouvelle demeure sur les fondations de l'ancienne maison en 1768. La maison est surhaussée et dotée d'un toit mansardé en 1870. La demeure accueille de nombreux locataires entre 1850 et 1915, dont une quincaillerie et une taverne, ainsi que des bureaux de notaires et d'avocats. La maison Jean-Renaud est classée en 1964. Au cours du chantier de restauration de Place-Royale, l'immeuble retrouve son apparence de la fin du XVIIIe siècle.

RÉFÉRENCES

DUBÉ, Françoise. La quincaillerie d'architecture de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 71. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1991. 408 p.