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Le verrou sans ressort à cylindre a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois ainsi que des dispositifs de fermeture disponibles au Québec au cours de la première moitié du XXe siècle.

Le verrou sans ressort à cylindre en fer est fabriqué au cours de la première moitié du XXe siècle, probablement au Québec. Les différentes pièces du verrou sont forgées. La tige centrale et la barre principale sont ensuite soudées. Le tout est finalement assemblé sur place avec des crampons et des vis pour fixer le tout à une porte et son dormant.

Le verrou sans ressort à cylindre est un dispositif de verrouillage utilisé pour barrer une porte ou une fenêtre. La plaque de fond est fixée sur une surface à l'aide de vis et de crampons, ceux-ci servant également d'étrier pour soutenir la barre cylindrique, qui est actionnée par une poignée à double lèvre. Une seconde plaque plus petite est appliquée sur le dormant à l'aide d'un crampon. Le verrou est fermé en insérant le crampon de la seconde plaque à travers la fente de la poignée du cylindre.

Le verrou a été mis au jour dans un contexte daté de la première moitié du XXe siècle sur le site archéologique de la maison Paradis, située dans l'arrondissement historique de Place-Royale, à Québec. Appartenant d'abord aux Jésuites, le terrain est acquis par Philippe Gautier de Comporté (1641-1687) en 1683. Ce dernier y fait construire deux corps de logis. Lourdement abimés lors de la Conquête, ils sont vendus au marchand Joseph Paradis (1732-1802) qui y érige une maison entre 1763 et 1768. Elle change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation, avant d'être acquise par le ministère des Affaires culturelles peu avant 1970 dans le cadre du projet de Place-Royale. Elle est restaurée en 1991 pour retrouver son apparence de la fin du XVIIIe siècle.