Laboratoire d'archéologie du Québec
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Vis à tête enserrée. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Vis à tête enserrée. Vue de la têteImage
Photo : Mathieu Landry 2023, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 4 > Numéro de catalogue 1894

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation, maison
Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Cette vis a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est représentatif des types de quincaillerie d'architecture retrouvés en contexte archéologique québécois du XVIIIe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La vis à tête enserrée en fer et alliage de cuivre serait fabriquée au XIIIe siècle. Elle pourrait être machinée à partir d'une pièce de métal à froid, ou fabriquée d'une manière similaire à un clou forgé. La vis serait alors d'abord chauffée, puis forgée pour obtenir une forme cylindrique. La tête serait ensuite formée à l'aide d'un bloc de sertissage, puis la rainure gravée aux ciseaux. Finalement, le filetage serait réalisé à la main à l'aide d'une lime.

La vis est une pièce de fixation généralement en métal servant à l'assemblage de pièces de bois. La vis est insérée à un point donné à travers la pièce à l'aide d'un tournevis introduit dans la tête fraisée, et le filetage assure une meilleure pénétration dans un milieu résistant. La tête recouverte de métal cuivreux pourrait indiquer une fonction originelle décorative.

La vis à tête enserrée a été mise au jour au cours des années 1970 dans des latrines datées d'entre 1753 et 1800 du site de la maison Guillaume-Estèbe, sur la rue Saint-Pierre dans l'arrondissement historique de Place-Royale, à Québec. Il s'agit d'une ancienne demeure urbaine bourgeoise érigée vers 1752 par Guillaume Estèbe (1701-vers 1779). Cette imposante résidence en pierre est de plan rectangulaire à deux étages et demi. Lors du bombardement qui mène à la prise de Québec par les troupes britanniques en 1759, la maison Guillaume-Estèbe est épargnée. Par la suite, elle connait plusieurs propriétaires. En 1818, une succursale de la première banque canadienne, la Banque de Montréal, est ouverte dans le bâtiment. En 1838, la maison est convertie en espaces à bureaux. La maison Guillaume-Estèbe conserve cette fonction jusqu'à son acquisition par la Commission des monuments historiques en 1959. La maison Guillaume-Estèbe est classée en 1960, restaurée une première fois l'année suivante, puis réaménagée lors de son intégration au musée de la Civilisation en 1987.

RÉFÉRENCES

DUBÉ, Françoise. La quincaillerie d'architecture de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 71. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1991. 408 p.