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Pot à pharmacie. Côté A
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à pharmacie. Côté B
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à pharmacie. Côté C
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à pharmacie. Côté D
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à pharmacie. Dessus
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à pharmacie. Dessous
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pot à pharmacie
Photo : Marie-Annick Prévost 2009, © Ministère de la Culture et des Communications
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
1QU2212 > Numéro de catalogue 256
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le pot à pharmacie en faïence a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de production faïencière anglaise associée au régime français.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le pot à pharmacie en faïence est fabriqué en Angleterre entre 1750 et 1770, car son décor fleuri avec tête d'angelot rappelle les productions anglaises de la fin du XVIIIe siècle.
Le pot à pharmacie est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients utiles à la préparation des médicaments. Celui-ci est probablement fermé au moyen d'un morceau de tissu ciré, maintenu en place par une ficelle nouée sous le bord évasé. Une inscription est peinte en bleu sur la panse dans un cartouche, qui pourrait être (A) BS (INTH). Ceci indique que le pot pourrait avoir renfermé de l'absinthe en poudre.
L'absinthe est employée en pharmacologie depuis l'Antiquité. Pline L'Ancien écrivait à son sujet : « Elle resserre l'estomac, fait sortir la bile, est diurétique, amollit le ventre, le guérit s'il est douloureux, chasse les vers et dissipe les maux d'estomac et les flatuosités. Elle fait cesser le dégout et aide à la digestion. »
Au Moyen-âge, le vin d'absinthe (Artemisia absinthium¿L. ) est une boisson très courante. Il est principalement composé d'hysope (Hyssopus officinalis¿L. ), d'anis (Pimpinella anisum¿L. ) et d'absinthe. Ce vin est alors utilisé pour soulager les angines, les inflammations des paupières et les rages de dents. Il est aussi consommé à des fins stimulantes et toniques. À partir du XIe siècle, l'absinthe est prescrite sous forme de poudre, d'infusé, d'extrait, d'hydrolat, de vin, de teinture et de sirop contre un grand nombre de maux. Elle est réputée également pour être abortive. Mais son usage principal, à l'époque médiévale, demeure l'utilisation vermifuge.
Une des anciennes appellations de l'absinthe en anglais est « the old woman », ou « la vieille femme » en français. Ce terme rappelle l'usage qu'en font à l'époque les femmes de la campagne pour combattre les troubles de la ménopause (usage déjà pratiqué par les femmes grecques et romaines durant l'antiquité).
L'artéfact est mis au jour sur le site de la maison Gaillard-Soulard, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Une maison en colombage est construite sur cet emplacement par le tailleur Philippe Nepveu (1634-1721) en 1667. Son gendre, Guillaume Gaillard (1669-1729), homme d'affaire et seigneur, y réside en 1694 et hérite de la demeure. Sur le lot voisin, Jean Soulard (1642-1710), orfèvre, armurier et arquebusier du roi, fait bâtir une maison l'année suivante. Elle est ensuite louée à divers marchands et remplit une fonction commerciale. Les deux habitations sont annexées après les bombardements de 1759. Les fondations de la cave de cette habitation sont aujourd'hui exposées dans le parc de la Cetière.
Le pot à pharmacie est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients utiles à la préparation des médicaments. Celui-ci est probablement fermé au moyen d'un morceau de tissu ciré, maintenu en place par une ficelle nouée sous le bord évasé. Une inscription est peinte en bleu sur la panse dans un cartouche, qui pourrait être (A) BS (INTH). Ceci indique que le pot pourrait avoir renfermé de l'absinthe en poudre.
L'absinthe est employée en pharmacologie depuis l'Antiquité. Pline L'Ancien écrivait à son sujet : « Elle resserre l'estomac, fait sortir la bile, est diurétique, amollit le ventre, le guérit s'il est douloureux, chasse les vers et dissipe les maux d'estomac et les flatuosités. Elle fait cesser le dégout et aide à la digestion. »
Au Moyen-âge, le vin d'absinthe (Artemisia absinthium¿L. ) est une boisson très courante. Il est principalement composé d'hysope (Hyssopus officinalis¿L. ), d'anis (Pimpinella anisum¿L. ) et d'absinthe. Ce vin est alors utilisé pour soulager les angines, les inflammations des paupières et les rages de dents. Il est aussi consommé à des fins stimulantes et toniques. À partir du XIe siècle, l'absinthe est prescrite sous forme de poudre, d'infusé, d'extrait, d'hydrolat, de vin, de teinture et de sirop contre un grand nombre de maux. Elle est réputée également pour être abortive. Mais son usage principal, à l'époque médiévale, demeure l'utilisation vermifuge.
Une des anciennes appellations de l'absinthe en anglais est « the old woman », ou « la vieille femme » en français. Ce terme rappelle l'usage qu'en font à l'époque les femmes de la campagne pour combattre les troubles de la ménopause (usage déjà pratiqué par les femmes grecques et romaines durant l'antiquité).
L'artéfact est mis au jour sur le site de la maison Gaillard-Soulard, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Une maison en colombage est construite sur cet emplacement par le tailleur Philippe Nepveu (1634-1721) en 1667. Son gendre, Guillaume Gaillard (1669-1729), homme d'affaire et seigneur, y réside en 1694 et hérite de la demeure. Sur le lot voisin, Jean Soulard (1642-1710), orfèvre, armurier et arquebusier du roi, fait bâtir une maison l'année suivante. Elle est ensuite louée à divers marchands et remplit une fonction commerciale. Les deux habitations sont annexées après les bombardements de 1759. Les fondations de la cave de cette habitation sont aujourd'hui exposées dans le parc de la Cetière.
RÉFÉRENCES
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 158118
Pot à pharmacie
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Jarre à pharmacie
Jarre pharmaceutique
Numéro(s)
Numéro archéologique : 1QU2212-256
Autres numéros
Numéro précédent : 1QU2212-260
Numéro précédent : 1QU2212-259
Fonctions / usages
Le pot à pharmacie est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients utiles à la préparation des médicaments.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie
Lieu(x) de production
Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Dimensions
Diamètre de la base (Mesurée / subsistant) : 11 cm
Diamètre du rebord (Mesurée / subsistant) : 9 cm
Hauteur (Mesurée / subsistant) : 19 cm
Technique(s) de fabrication :
Tourné
Inscription(s)
Sur la panse, peint en bleu, dans un cartouche : [...] [B]S[I] [...]
Technique de décoration
Peint
Motif décoratif
Floral
Végétal
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Typologie : après 1675 - avant 1725
Altérations
Faïençage
: Sur glaçure
DESCRIPTION+
Description
Le pot à pharmacie en faïence blanche de grand feu est un récipient employé pour conserver des remèdes ou des ingrédients médicinaux. L'objet, fabriqué entre 1750 et 1770, est complet et fragmenté. L'artéfact décoré en camaïeu bleu mesure 19 cm de hauteur et 11 cm de diamètre à la base.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Chérubin
Intégrité
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale