Laboratoire d'archéologie du Québec
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Tasse. Face externeImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Tasse. Face interneImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
TasseImage
Photo : Marie-Annick Prévost 2009, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

1QU2212 > Opération 1 > Sous-opération C > Lot 1 > Numéro de catalogue 275

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La tasse a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de tasse en faïence du XVIIIe siècle d'origine française.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La tasse en faïence blanche de grand feu est fabriquée en France au début du XVIIIe siècle, car elle est ornée d'un décor de semis peint en camaïeu bleu qui rappelle les productions de Nevers de cette époque. Compte tenu de son décor, il s'agirait d'une tasse basse à une anse, à paroi légèrement étranglée et à base renflée, et qui repose sur un petit pied annulaire. Cette forme est copiée des tasses d'Angleterre en grès et en faïence de la même période.

La tasse est un récipient individuel utilisé pour consommer des boissons, généralement chaudes. Celle-ci est probablement accompagnée d'une soucoupe au décor assorti. En Europe, et notamment en France, la tasse à anse sert davantage au café. Au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle, sa consommation s'impose en France.

L'artéfact est mis au jour dans la maison Gaillard-Soulard, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Une maison en colombage est construite sur cet emplacement par le tailleur Philippe Nepveu (1634-1721) en 1667. Son gendre, Guillaume Gaillard (1669-1729), homme d'affaire et seigneur, y réside en 1694 et hérite de la demeure. Sur le lot voisin, Jean Soulard (1642-1710), orfèvre, armurier et arquebusier du roi, fait construire une maison l'année suivante. Elle est ensuite louée à divers marchands et remplit une fonction commerciale. Les deux habitations sont annexées après les bombardements de 1759. Les fondations de la cave de cette habitation sont aujourd'hui exposées dans le parc de la Cetière.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.